Rouyn-Noranda aura l’honneur de recevoir la 25e édition du colloque Les Arts et la Ville, qui aura lieu du 16 au 18 mai 2012. Pour Jacques Matte, co-président de l’organisme et directeur du Théâtre du cuivre, ça en dit long : « Cette décision a une portée régionale. C’est le symbole de tout le chemin parcouru dans le domaine culturel en Abitibi-Témiscamingue depuis 25 ans. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’observateurs de notre scène culturelle en dehors de la région. »

C’est important, car c’est le seul colloque qui relève de la culture et de la pensée culturelle », ajoute M. Matte. Fondé en 1987, le réseau Les Arts et la Ville est un organisme sans but lucratif qui réunit les milieux municipaux et culturels afin de promouvoir, de soutenir et de défendre les développements culturel et artistique des municipalités. Parmi ses membres, on compte près de 500 municipalités et 140 organisations culturelles.

Du 24 au 27 mai dernier, c’est la ville de Sainte-Thérèse qui accueillait la 24e édition du colloque Les Arts et la Ville. Sous le thème Liaisons heureuses – La synergie éducation, culture et municipalité, l’événement a été l’occasion de partager, pour les nombreux participants, des pratiques culturelles inspirantes qui rayonnent à travers le Québec et dans la francophonie canadienne.

Un programmation béton
Le thème à l’honneur cette année a permis de réfléchir aux enjeux, aux défis et aux bénéfices de lier les mondes de la culture, de l’éducation et des municipalités. Quelques projets particulièrement réussis ont été présentés plus en profondeur : Jeunes
musiciens du monde, avec son volet à Kitcisakik; Muni-Spec de Mont-Laurier, qui explique comment la politique culturelle de la commission scolaire a inclus les sorties en arts de la scène à même leur cursus scolaire; Réseau Ontario, qui a pour but de faciliter la rencontre entre les artistes, les producteurs culturels et les 375 écoles francophones de l’Ontario en s’occupant, par exemple, de la coordination des tournées, des transports et de la facturation.

D’un côté, le colloque a proposé de grandes conférences plus théoriques comme celle de Michel Côté, directeur du Musée de la civilisation de Québec, sur le renouvellement du rôle des grands musées ou sur l’agenda 21 (démarche de planification stratégique axée sur le développement durable du 21e siècle) de la culture pour le Québec. De l’autre, des porteurs de projets structurants en milieu rural comme Ramon Vitesse et son Biblio-Vélo à Cowansville ou Lison Grenier de la Vieille Usine de l’Anse-à-Beaufils en Gaspésie ont partagé leurs expériences. Chacun à sa manière, ce sont des tripeux. Il y avait donc là tout ce qui se fait d’inspirant dans le domaine. Une véritable mine d’or pour les agents de développement, animateurs culturels, fonctionnaires et élus. Selon Jacques Matte, « c’est un bon exemple politique pour les municipalités. Ce qui était hors norme il y a 5 ou 10 ans devient branché. »




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