Programmation adoucie mais toujours abrasive, nouveau lieu, même esprit indépendant : le festival Stock à Malartic mûrit tout en restant fidèle à ses origines. Quatre groupes de la région et douze de l’extérieur se succèderont sur scène pendant ces deux jours de rock, de punk et de… country folk.

L’un des organisateur de Stock à Malartic, Mathieu Drolet-Duguay, n’est pas peu fier de la programmation de cette année, qui comprend Videoville (« Ils ont fait le palmarès de Bande à part, on avait peur que le FME nous les « vole »! », révèle l’organisateur), Dig it Up, Chasing Bright Lights, et le groupe d’origine péruvienne Noia, qui échantillonne des sons de vieux jeux vidéo pour tisser une toile musicale étonnante et rythmée…


Savoir recevoir


Les organisateurs ont décidé cette année de délaisser les chapiteaux au profit de la stabilité climatique du Bar Chez Dédé, campé sur la rue Royale à Malartic. « On était tannés d’avoir Dame Nature sur le dos », confesse Mathieu Drolet-Duguay. Ainsi, la capacité d’accueil de l’événement passe à 140 places, dont une cinquantaine est réservée pour les musiciens, les organisateurs et leurs proches.


Car Stock à Malartic, c’est un lieu de rencontres et d’échanges entre les musiciens et le public, mais aussi pour les artistes entre eux. « C’est un festival épicurien, explique l’organisateur. Les artistes sont hébergés chez les organisateurs, et ils ne sont pas là pour la paye : tous les groupes ont le même cachet. » Cette formule intime permet aux groupes d’apprendre les uns des autres. « On est tous des groupes indépendants, qui ne vivent pas de leur musique. Mais certains sont allés en tournée en Europe, sont reconnus dans des publications spécialisées, et sont toujours prêts à donner des trucs, des inputs sur comment ils s’y prennent », révèle Mathieu Drolet-Duguay, qui fait lui-même partie de trois groupes qui participeront à cette 4e édition de Stock, soit Feu de pneu, Silver Swordfish Electric et Copernic : Tonka, qui, avec les Amossois de The Alienation, forment le contingent régional du festival.

Si Stock attire des gens d’un peu partout en région et un public fidèle de l’extérieur, pas question de le déménager dans une grande ville pour attirer plus de monde. « Quand on était adolescents, on trouvait qu’il n’y avait pas grand-chose à faire à Malartic, se rappelle le musicien. On s’est dit qu’il fallait nous-mêmes fabriquer nos souvenirs, et que si on voulait voir des spectacles ici, il nous fallait les organiser nous-mêmes. Encore aujourd’hui, c’est important pour nous de dynamiser notre milieu. »



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