Les armoiries de la Ville de La Sarre témoignent d’un passé glorieux. En effet, les armes de la Ville s’inspirent des drapeaux d’ordonnance de l’illustre Régiment de la Sarre. Les premier et quatrième quartiers des armes reproduisent fidèlement ces drapeaux qui ont été les témoins des plus belles victoires des armées françaises tout comme de la déchirante défaite des plaines d’Abraham.
Ce Régiment fut levé par Henri de Senneterre, duc de la Ferté, maréchal de France et gouverneur de la Lorraine, le 20 mai 1651. Certains auteurs avancent l’opinion qu’en 1685, après la prise du Luxembourg, le Régiment fut employé à des travaux de terrassement en Sarre, pays qui fut récemment réuni à l’Allemagne. Ce nom fut probablement donné au régiment en récompense et en souvenir de la bonne exécution des travaux qui lui avaient été confiés.
Le Régiment, connu alors sous le nom de la Ferté, changea son nom pour la Sarre. Chose certaine, c’est qu’il prit ce titre nouveau après que son deuxième colonel, Henri-François de Senneterre, duc de la Ferté, fut démis de son commandement en 1685.
L’espace limité de ce texte ne nous permet pas de raconter plus en détail l’épopée du Régiment de la Sarre. Qu’il suffise de dire que le second bataillon du Régiment passa en Nouvelle-France au mois de mai 1755. Ce bataillon était commandé par le lieutenant-colonel Louis-Étienne-Guillaume de Senezergues, chevalier de Saint-Louis.
Le Régiment de la Sarre participa à la prise du fort Oswégo et au combat immortel de Carillon. Il se distingua aussi lors de l’attaque de Québec par Wolfe. Après la Conquête, et suivant les articles de la capitulation, les Anglais le firent repasser en France, où il arriva en 1761. Fait digne de mention, l’illustre ingénieur Vauban fit partie de ce Régiment qui devint, sous l’Empire, le 51e Régiment d’infanterie.
Armoiries
Les deuxième et quatrième quartiers rappellent que La Sarre est située en Abitibi. Or, l’étymologie de ce nom dérive du montagnais et veut dire « eau du milieu ». C’est en raison de cette signification que ces deux quartiers des armoiries de La Sarre reproduisent un cours d’eau.
La belle devise Oblivisci Nescius se traduit par « Qui ne sait oublier ». Elle démontre que les citoyens de La Sarre ne savent oublier les gloires passées de leur pays, qui servent de base aux gloires futures.
Retour sur le 100e
L’année centenaire tire à sa fin à La Sarre et déjà, on pense à préparer le bilan. Beaucoup de choses se sont dites ou faites durant toutes ces années préparatoires.
La Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre (SHPRLS), durant plus de trois ans, a participé aux projets que les divers comités nous ont apportés : recherche d’informations, photos, etc., notre but étant de répondre le plus rapidement possible aux demandes pour que le travail soit plus facile pour eux et que tout soit parfait. Belle récompense : les visiteurs étaient au rendez-vous durant cette semaine inoubliable du centenaire. Nous profitons de l’occasion pour remercier tous nos visiteurs de s’être déplacés.
Des activités plus enrichissantes les unes que les autres ont montré notre capacité à enrichir notre histoire collective par de beaux monuments qui demeureront pour les générations futures une fierté. Le Régiment de la Sarre, venu nous visiter, nous a redonné une fierté, un regard neuf sur notre histoire.
Mais même si le centenaire est presque derrière nous, les employées de la Société d’histoire ont repris leur travail avec intérêt et amour. Nous espérons que vous avez passé un bon Centenaire et que l’on vous reverra bientôt.