Geneviève Béland assume la présidence du conseil d’administration du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT) depuis le mois de septembre dernier. Impliquée dans la vie culturelle de la région depuis plus d’une décennie, elle a, entre autres, coordonné la troisième édition du FRIMAT, co-fondé l’organisme PapaChat & Filles, organe de diffusion alternative, et co-animé le balado indépendant « Quand pensez-vous? », dont 14 émissions sont disponibles sur les plateformes numériques.
Elle est également trésorière du CA du réseau national Petits bonheurs, événement culturel destiné aux enfants de 0 à 6 ans. Détentrice d’un baccalauréat en animation et recherche culturelles de l’Université du Québec à Montréal, elle consacre ses temps libres à la lecture, au cinéma et à la musique. Sur le plan professionnel, elle travaille comme animatrice culturelle à la Ville de Val-d’Or depuis son retour dans la région en 2012.
Décidément régionaliste, la nouvelle présidente considère la situation géographique de l’Abitibi-Témiscamingue d’un point de vue stratégique pour son développement culturel. En effet, la nordicité, mythique ou réelle, de la région a toujours entretenu des fantasmes. Du discours des promoteurs de la colonisation aux préjugés des grands centres, il n’en demeure pas moins que la région est coupée du reste du Québec par la réserve faunique La Vérendrye. Geneviève Béland voit dans cet « éloignement » des grands centres un avantage indéniable. Le « parc » représente pour elle une zone tampon pour préserver l’épanouissement d’une identité culturelle forte. Ainsi, la région se démarque des autres villes proches de Montréal par sa vitalité culturelle. Par exemple, des villes telles que Saint-Jérôme ou Sorel n’arriveraient pas à développer une identité culturelle aussi forte que celle de l’Abitibi-Témiscamingue. Ainsi, « l’éloignement » géographique de la région représente un avantage sur le plan du développement culturel, car il lui permet de ne pas être phagocytée par Montréal. Dans un autre ordre d’idées, il favorise une solidarité sociale nécessaire à la vie culturelle. En effet, la proximité des habitants facilite la mise en place de projets audacieux et innovants. Les gens s’impliquent dans leur réalisation et participent ainsi activement au développement de la vie culturelle régionale. Ces deux facteurs, entre autres, permettent à la nouvelle présidente de mieux définir sa vision du CCAT.
Le CCAT est un organisme à but non lucratif dont la mission consiste à accompagner le milieu culturel et artistique, à garantir ses intérêts et à en favoriser le rayonnement. L’atteinte de ce but peut se matérialiser, entre autres, au moyen de formations destinées à la professionnalisation des artistes ou de représentations pour préserver la spécificité cultuelle de la région. Ainsi, la nouvelle présidente considère que le rôle de l’organisme est stratégique dans le développement culturel de la région. Pour elle, le CCAT représente un outil pour fédérer les forces et les talents artistiques et culturels de la région. Dans cette perspective, elle entend travailler à mobiliser toutes les ressources nécessaires pour les impliquer dans le développement culturel de la région. Pour cela, elle veut faire du CCAT un organisme attractif et dynamique. Elle compte beaucoup sur toute l’équipe d’administrateurs et de permanents pour développer des projets innovants et fédérateurs.