C’est une journée grise, de celles qui donnent à Paris encore plus de poésie. Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre de l’autre côté de l’océan. Je les trouve précieux, ces mots qui traversent les continents. Le papier a ce pouvoir magique de transformer les pensées humaines en quelque chose de tangible. Aujourd’hui, la balade parisienne est bercée par un voile de douce nostalgie de la maison. Avec L’Indice bohémien sous le bras, je peux sentir les effluves des grands sapins de la forêt boréale, transportées dans l’air humide d’une journée grise.

Je me laisse porter par le trajet de la plus belle ligne de métro de Paris – celle qui sort de terre pour nous offrir le spectacle des bâtiments haussmanniens, la traversée de la Seine et sa vue imprenable sur la tour Eiffel. Dans mes songes, j’ai un pied sur chaque continent. Le corps en Europe. Les pensées au Québec.

Ces mots, posés sur papier, qui font voyager.


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