Ennuyants, monotones ou même « mononcles », les cours de musique? Pas nécessairement. Loin de se contenter des cours classiques de piano ou de violon, l’école Musique Cité voit les choses autrement. Un concept nouveau, rafraîchissant, que l’on retrouve en plein centre-ville de Val-d’Or depuis presque 2 ans.
Jeune trentenaire, fraîchement sorti d’un bac en interprétation jazz, le directeur de l’école, Mathieu
Nastasiak, est bien conscient de l’hétéroclisme du milieu musical actuel et de l’éclatement des genres musicaux. Son école offre d’ailleurs des cours de guitare, de basse et de batterie dans les styles populaire, rock, blues, jazz, métal et bien sûr classique. Sont également offerts des cours de piano en classique et populaire. Un public jeune et moins jeune de tout acabit se voit donc bien servi dans un tel contexte. Pour les plus férus et érudits, l’école offre aussi des programmes plus spécialisés de jazz ou de théorie musicale.
« Nous optons pour une approche individuelle, chaque étudiant ayant un programme spécifique pour ses goûts et ses aptitudes personnelles », informe le jeune directeur. Le secret d’une telle diversité? Savoir bien s’entourer de gens à spécialités variées. « Nous comptons cinq professeurs dont-moi-même à la guitare. Deux autres enseignent les guitares alors qu’un autre enseigne le piano, puis un dernier la batterie ». Les cours de pop, rock et métal offerts à l’école Musique Cité apportent ainsi une dimension nouvelle et surtout différente des conservatoires et écoles de musique plus traditionnels.
Faire sa place ici
Pourquoi ouvrir une école en Abitibi alors que ce mordu de la guitare a complété ses études loin de la région. « Dans les grands centres, Sherbrooke par exemple, il doit y avoir une cinquantaine de centres ou d’écoles de musique. Et je voulais revenir en région, je suis né ici. Avant même que je parte, j’avais déjà commencé à parler du projet avec les propriétaires du magasin Musique Cité. Un an avant la fin de mon bac, les démarches d’ouverture étaient entreprises et mon retour à Val-d’Or déjà prévu. Même si nous sommes loin des grands pôles culturels comme Montréal, je voulais opter pour un endroit calme et près de la nature. Il s’agisait d’un rêve de partir une école de musique »,
conclut Nastasiak.