L’année 2011 a été celle de tous les succès pour Anodajay: la pièce Jamais Su – relecture du Longtemps, souvent, énormément de Diane Tell – a trôné au haut des sommets radio- phoniques pendant plusieurs semaines, le rappeur a participé aux Francofolies et à l’Autre Gala de l’ADISQ (où il était en nomination), et un de ses poulains de l’écurie 7ieme Ciel Records s’est mérité un précieux Félix. C’est fort de ces succès qu’il entreprend, en mars, dans son Abitibi natale, une tournée régionale.
« C’est le fun d’être chez nous et de pouvoir montrer aux gens ce qu’on fait quand on est ailleurs », explique, enthousiaste, celui qui foulera la scène de la Maîtresse, à La Sarre, pour la première fois, en plus de visiter la salle Félix-Leclerc de Val-d’Or et le Cabaret dans le Vieux Noranda. Suite à une invitation de Yan Vallière, du Service culturel de Val-d’Or, qui avait découvert le rappeur en formule « band » l’été dernier au FRIMAT, Anodajay a choisi de saisir l’occasion pour montrer le fruit de son travail ailleurs en région.
Big band
Peu de rappeurs osent faire des spectacles avec un groupe de musiciens, souvent faute d’argent. « C’est maintenant la formule que je privilégie parce que ça donne plus d’énergie et aussi un meilleur spectacle. Je suis même prêt à y laisser une partie de mon cachet! » raconte celui qui partagera la scène avec quatre musiciens, choristes et DJ. La présence de véritables instruments de musique, en opposition aux trames sonores et échantillonnages souvent
utilisés dans les spectacles de hip-hop, permet aussi d’offrir un spectacle plus dynamique aux spectateurs et, qui sait, de développer de nouveaux publics. « Après les shows, on me dit souvent ‘‘ j’aime pas le rap, mais toi ce que tu fais j’aime ça! ‘‘ », rigole le rappeur, qui lancera bientôt un nouveau vidéoclip en animation 3D pour sa pièce le 7e Régiment.