Près de 600 personnes se sont immergées dans l’univers cinématographique décliné par les organisateurs du Festival de cinéma des gens d’ici (FCGI). Fort de sa programmation, le Festival nous a proposé la vision de différents créateurs qui nous ont fait découvrir des futurs possibles et imaginés. Retour sur ce festival d’expression, de réflexion et d’imagination.
Le Festival a débuté en force avec un défi de taille pour sa soirée historique, celui de projeter des images d’archives traitant de l’Abitibi-Témiscamingue tout en abordant la question du futur. Notons, entre autres, la projection du documentaire Les Polissons de Dagmar Teufel, qui expose les questionnements de jeunes adultes qui, en 1987, s’affairaient à défendre un monde meilleur. Vingt-cinq ans plus tard, deux polissons, Barbara Poirier et Philippe Marquis, ont commenté leur vision du futur suite à la projection. « Avec le thème du futur, nous sommes sortis un peu du folklore régional, puis du passé brut, en ayant à réfléchir à comment les gens ont envisagé le futur. Ça force à regarder les archives d’une façon un peu différente », commente Paul-Antoine Martel, organisateur du FCGI.
Exploration
Pour la deuxième soirée, le Festival offrait une sélection de douze courts-métrages avec des films québécois et internationaux. Parmi ceux-ci, le film Blocus 138 – La résistance innue. Ce documentaire puissant expose le combat des femmes de la communauté d’Uashat Mak Mani-Utenam pour préserver leurs terres ancestrales. Par la suite, le public a fait l’expérience des Sons du futur, quatre musiciens de la région. Bernard Boulanger, Vincent Crépeault, Jean-François Mineau et Olivier Naud ont démontré audace et créativité en performant en direct pendant la projection d’extraits de films de science-fiction. « Ça permet d’introduire une nouvelle forme d’art aussi dans notre Festival. J’étais très satisfait de ce que ça a donné », relate Paul-Antoine Martel.
Le samedi, une vingtaine d’enfants ont participé à un ciné-brunch visant à les initier au monde du cinéma. Ils ont particulièrement apprécié prendre part à la réalisation d’un court film d’animation. En après-midi, le documentaire Survivre au progrès de Mathieu Roy a été présenté aux festivaliers. « Le documentaire, en particulier, c’est une bonne façon de susciter la réflexion, puis la discussion et même éventuellement la mobilisation. Moi, je trouve qu’avoir un film qui est peut-être un peu plus engagé ou qui pose des questions sur notre thématique, c’est un must », explique l’organisateur du Festival. Pour l’an prochain, l’organisation souhaite avoir une plus grande affluence aux différents événements du FCGI.