Du 9 au 11 novembre 2012 avait lieu le Festival Art’Danse, un événement où se sont côtoyées création, performance et improvisation. Près de 1000 festivaliers se sont laissés imprégner par la solide programmation offerte à cette occasion. Rencontrées en fin d’événement, la présidente, Josée Laliberté et la directrice artistique du Festival, Marie-Laure Aubin, tirent un bilan très positif de la 5e édition du Festival de danse de l’Abitibi-Témiscamingue.

Angle mort


La soirée Angle mort, qui vise à démocratiser la danse, a ravi une audience de 75 personnes. Les organisatrices ont offert une soirée expérimentale, véritable porte ouverte sur le monde des arts : performances d’artistes régionaux, salsa, hip-hop, danse contemporaine et improvisation dansée. La prestation de Katia Martel au didgeridoo fut l’une des surprises de cette soirée proposant la mixité danse, improvisation et arts visuels, une idée que nous saluons. Trois peintres de la région, Christian Ponton, Marc Boutin, Shirley Rivest, ont en effet improvisé tout en couleur pour accompagner six danseuses créatives. Nous aurions aimé entendre de la musique d’artistes régionaux et québécois pour accompagner la portion improvisation. Marie-Laure Aubin souligne que c’est dans la mire du Festival pour la prochaine mouture. «C’est vraiment notre désir en fait. Improviser avec des instrumentistes, ça serait merveilleux», indique-t-elle, en lançant un appel aux musiciens de la région qui ont l’âme d’improvisateurs musicaux.

Concours création danse


Le concours a permis à plus d’une soixantaine de jeunes filles de danser devant public et jury. Elles ont pu se laisser aller dans une démarche artistique où, à partir d’une œuvre d’art, elles ont chorégraphié un numéro de danse. «C’était très touchant de voir la composition des jeunes en relation avec les œuvres d’arts. Moi j’ai été surprise de voir le travail des jeunes sans l’aide de chorégraphes, sans l’aide de professeures», mentionne Josée Laliberté. Dans la portion hors- 

concours, soulignons le talent de la chorégraphe Marie-Laure Aubin qui proposait un numéro basé sur la toile de Barbara Poirier, une performance empreinte de douceur, de finesse et de fluidité. La chorégraphie de Catherine Lessard, basée sur la toile de Chantal Vallière, était bien ficelée avec des costumes magnifiques et des mouvements bien orchestrés. Les organisatrices auraient aimé avoir une plus large participation régionale à cet événement. Les jeunes danseuses étaient en effet majoritairement issues de la Vallée-de-l’Or.


La soirée salsa, animée par le danseur Stéphane Lecours de la troupe Salsafunk, fut un vif succès. Tous les billets ont été vendus. Cette popularité démontre l’intérêt pour la population de la région envers les danses latines et les danses sociales. Des idées pour l’an prochain? Marie-Laure Aubin promet une soirée Angle mort sans limites et Josée Laliberté indique qu’il y aura des danseurs de renommée internationale pour la 6e édition. Les organisatrices veulent par ailleurs relancer la Table Concertation danse en région pour connaître les besoins des artistes de l’Abitibi-Témiscamingue concernant le Festival de danse.


Auteur/trice