La 7e édition du Festival des langues sales se tiendra cette année du 27 février au 1er mars, à La Sarre. Ce rendez-vous annuel est en train de se transformer en une véritable tradition bien enracinée dans la région. En effet, grâce à sa programmation caractérisée par une grande diversité artistique, il connaît un succès qui ne se dément pas depuis six ans et attire un public en constante augmentation.
Dévoilée ce 14 janvier, la programmation de cette année se veut comme toujours éclectique. Elle comprend des spectacles relevant de différentes disciplines artistiques telles que la musique, l’improvisation, l’humour et le théâtre. Mais le festival fait peau neuve cette année avec l’ajout d’un spectacle grand public, selon Mme Valérie Larochelle, coordonnatrice du festival. Conçu par la Compagnie la barbotte, ce spectacle de cirque, Entre deux eaux, se déroulera au Théâtre de poche le samedi 1er mars avec Andy Giroux, originaire de La Sarre.
Par ailleurs, la fin de semaine sera remplie de spectacles que les festivaliers ne devraient pas manquer. Tout d’abord, la soirée d’improvisation avec la Sale ligue d’improvisation (SLI) au bistro La Maîtresse sera un moment très attendu cette année. Ensuite, la soirée de la relève de l’humour offrira une occasion unique aux participants de découvrir des humoristes en herbe. Cette soirée, organisée et animée par le porte-parole du festival, Derrick Frenette, mettra en vedette des talents tels que Virginie Fortin, Les Pic-Bois et Fred Dubé. Elle sera présentée dans le même format que l’an dernier. Pour terminer, il ne faudra absolument pas rater le concours régional de bitchage de villages.
Le succès du Festival des langues sales repose avant tout sur le dynamisme et la créativité du comité organisateur, qui a à coeur d’offrir une gamme de spectacles divers et variés à chaque édition. C’est un festival fondé sur un concept original: les artistes évoluent dans une agréable proximité avec le public, ce qui lui confère un cachet intimiste. Aussi, le public demeure-t-il fidèle depuis sept ans. D’ailleurs, les organisateurs s’attendent à recevoir plus d’un millier de participants cette année. Les festivaliers viennent de toute la région, mais aussi de Montréal et de Québec. La popularité du concours de bitchage n’est pas étrangère à cette affluence. Le principe consiste pour les participants à défendre, non sans un certain chauvinisme bon enfant, les couleurs de leur village dans ce qui pourrait s’apparenter à une joute oratoire teintée de bonhomie, de rigolade et des expressions du savoureux parler de chez nous. Depuis l’an dernier, ce concours a lieu à la Salle Desjardins afin de permettre à un plus large public d’y participer.
Les impacts du festival sont remarquables. Il contribue à dynamiser le secteur culturel et à offrir une visibilité aux jeunes artistes de la région. C’est également un formidable tremplin pour les amateurs de spectacles, qui découvrent des talents émergents. Du point de vue économique, le festival engendre des retombées non négligeables. Selon Mme Larochelle, 25% des festivaliers sont des touristes, ce qui permet à des commerces de constater une hausse de leur clientèle. De plus, le festival se tenant durant la semaine de relâche, beaucoup de jeunes de la région éparpillés un peu partout dans la province ont l’opportunité d’y participer et de voir le dynamisme caractéristique de l’Abitibi-Ouest.