FÉLIXE RIVEST-LECLERC, 5e SECONDAIRE, ÉCOLE LA SOURCE 

Cet article sera de type mixte, ayant pour thème l’improvisation, catégorie « Petit Indice », nombre de joueurs, illimité. Au jeu! 

Le 21 octobre 1977, au Théâtre expérimental de Montréal, s’est joué le premier match de la Ligue nationale d’improvisation (LNI). Les jerseys, les équipes, les capitaines, l’arbitre, les pénalités, les points, le format des matchs de la LNI reprennent ceux du hockey. En plus des codes de notre sport national, la LNI emprunte aussi l’enthousiasme et l’intensité du public. L’art de l’improvisation s’est répandu partout dans La Belle Province, notamment en Abitibi-Témiscamingue, à Rouyn-Noranda. 

C’est au Cabaret de la Dernière Chance que se jouent les matchs de notre ligue d’improvisation, la Soirée d’improvisation de Rouyn-Noranda (SIR-N). On y retrouve des joueurs dynamiques et colorés qui se complètent et savent comment donner un bon spectacle. Sophie Bordeleau est une joueuse régulière depuis maintenant 13 ans et est particulièrement fière de l’évolution de la SIR-N. Si autrefois la ligue était un environnement plutôt compétitif, priorisant la performance, aujourd’hui, elle est une grande famille. On laisse derrière l’idée de jouer « contre » et on joue « avec ». Ce nouvel état d’esprit rend les matchs d’autant plus divertissants et sains, dans la complicité. Pour Sophie, l’improvisation est un endroit où elle se donne le droit d’être imparfaite, où elle est douce envers elle-même bien qu’elle puisse commettre des erreurs. 

Photographe : Félixe Rivest-Leclerc

Changeons de scène et rendons-nous à l’école secondaire, le décor des premières improvisations maladroites et des festivals rassembleurs. Une fois par semaine, sur une petite scène, devant une trentaine d’élèves, pendant 40 minutes, on peut être un pirate informatique en avion ou une espionne dans un cercle de lecture en Roumanie. Entre un examen de math et un test de condition physique, la lumière des projecteurs nous transforme et nous sommes submergés par le bruit des rires et de notre propre voix. L’improvisation est rassembleuse et échappatoire, autant pour les joueurs que pour le public. 

Officiellement, je suis improvisatrice depuis 4 ans, mais en vérité, j’improvise depuis 16 ans. Discuter, marcher, faire des choix, écrire un article culturel, ça aussi, c’est de l’improvisation. Nous vivons tous une grande improvisation dont on peut choisir le thème.