GENEVIÈVE SAINDON-L’ÉCUYER

Bad Liars, c’est avant tout une idée appuyée d’une forte identité qui nous transporte dans un univers où on se laisse facilement entraîner et où rien n’est laissé au hasard. Le son du groupe fait résonner le rock et le grunge de l’époque, avec des éclats actuels bien à lui.

Le duo est formé de Charles Garneau (auteur-compositeur-interprète) et de Thomas Brouard (batteur). Tous deux sont originaires de l’Abitibi-Témiscamingue. Tout a commencé en 2018 lorsqu’ils se sont rencontrés au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda par l’entremise d’activités de la vie étudiante. Ensemble, ils ont fait partie d’un groupe nommé Another perspective, la prémisse de ce qu’allait devenir Bad Liars.

Ce premier projet a permis au duo de se produire sur scène à plusieurs reprises et de faire sa marque lors d’événements tels que le 100e de la Ville de Senneterre, le 18e du Petit Théâtre du Vieux Noranda, une prestation en tête d’affiche au QG et, plus récemment, une participation aux soirées organisées par Osisko en fête sur la rue piétonne à Rouyn-Noranda.

Ces expériences leur ont permis d’évoluer ensemble en ayant la possibilité de redéfinir leur vision d’un futur musical.

Photographe : William Brière Daigle

Le processus d’écriture créatif derrière ce nouveau projet est aussi intéressant que le son qui en ressort. Ayant fait des études en psychologie, Charles, le principal compositeur des chansons, s’inspire en quelque sorte des maux de notre société. Il utilise la musique comme un miroir pour refléter les dilemmes auxquels nous devons faire face avec des paroles fortes, teintées de métaphores, mais auxquelles nous parvenons à nous identifier. Par exemple, dans la chanson Going Away, on retrouve une phrase marquante dès le tout début, « I built myself a life and told myself a lot to fall asleep right away », que l’on peut déconstruire de la façon suivante : « Je me suis construit une vie pour pouvoir m’endormir facilement. »

Pour ma part, l’écoute de ce premier microalbum (EP) m’a amenée dans un voyage exploratoire de la vérité et de la tromperie, de l’identité et de l’illusion. Chaque morceau est une invitation à réfléchir sur le monde qui nous entoure et à interroger nos propres masques.

Pour une expérience musicale complète, je vous suggère fortement l’écoute de ce microalbum. Plusieurs autres projets sont aussi en cours, donc suivez leur page Facebook Bad Liars pour vous informer de la suite des choses et ne rien manquer. Bonne écoute!

Photographe : William Brière Daigle