Mise en valeur des ponts couverts, exposition d’oriflammes, inauguration du parcours citatif, visite jumelée pour l’expérience immersive et visite optimisée du puits municipal d’Amos avec un jeu d’énigmes à résoudre : voilà quelques-unes des nouveautés qui s’ajoutent au circuit Anisipi. 

Enracinée dans la MRC d’Abitibi, traversée par six eskers, Anisipi, « cette eau pure que l’on boit » est mise à l’avant-plan dans chacun des sites du circuit. 

En tout, le projet réunit désormais quatre expériences immersives signées Moment Factory et cinq activités réparties sur le territoire de la MRC d’Abitibi. L’expérience Anisipi a été bonifiée, mais la ressource hydrique demeure au cœur de cette offre touristique. « Anisipi vise deux objectifs, la sensibilisation à la ressource hydrique et la mise en valeur de la culture autochtone », résume Andrée Gravel, cheffe de division – Tourisme à la Ville d’Amos. 

L’idée de lancer une expérience à la fois ludique et éducative sur l’eau murissait depuis un moment pour Tourisme Amos-Harricana. L’organisme caressait depuis longtemps le projet de créer un lieu voué à la rencontre de l’eau, symbole de vie, au contenu éducatif et touristique. 

« Il faut voir les enfants s’émerveiller lorsqu’ils vivent ces expériences immersives, réalisées par des génies du visuel et du sonore. En plus, il y a un petit peu de l’âme de mon beau-père, Michel Pageau, dans ce projet. Ça me touche beaucoup », affirme Félix Offroy, directeur du Refuge Pageau. 

Anisipi se poursuit d’ailleurs au Refuge toute l’année, hiver comme été. Une visite du Refuge culmine avec Anisipi, que le directeur décrit comme un prolongement naturel dans le parcours du visiteur. « L’eau, c’est la vie et la nature du début à la fin. On le voit bien ici, des têtards aux maringouins, en passant par les hirondelles et tous les autres animaux. La ressource, elle est capitale. Je crois que c’est quelque chose qui est fort et c’est important aussi de réaliser la chance que l’on a d’avoir autour de nous un tel environnement », ajoute Félix Offroy. 

Anisipi, Moment Factory

DES BONIFICATIONS 

Le 8 juillet, la plage du lac Beauchamp accueillera une véritable fête d’été en formule beach party, avec entrée gratuite pour toute la population. 

« Nous souhaitons vraiment créer une occasion pour permettre à la population de découvrir le circuit et [pour] que les gens réalisent l’importance de l’eau et d’en prendre soin », insiste Mme Gravel.  

Nouveauté 2023, un circuit des ponts couverts est proposé pour mettre en valeur ces œuvres architecturales. Le pont des Chutes, à Rochebaucourt, fait près de 64 mètres de long et a été construit en 1954. Fermé à la circulation automobile, il est possible de l’emprunter à pied pour accéder à des sentiers pédestres et aux chutes. 

Le pont couvert Alphonse-Normandin de Saint-Dominique-du-Rosaire a été nommé en l’honneur de la famille établie dans cette région alors qu’à Saint-Maurice-de-Dalquier, le pont Émery Sicard porte le nom du propriétaire de la scierie qui a fourni le bois pour la construction du pont. 

Anisipi, Moment Factory

RAPPROCHEMENT ENTRE CULTURES 

Des oriflammes réalisées par Carlos Kistabish de Pikogan seront exposées et d’autres artistes présenteront aussi une série d’objets avec leur nom en langue anicinape. La Ville d’Amos a aussi réuni une trentaine de plaques gravées arborant des citations sur le thème de l’eau, apposées sur la façade de différents commerces. 

Quant aux fontaines artistiques, illuminées le soir, il sera possible de faire un arrêt dans différentes municipalités pour les admirer : Amos, Barraute, Berry, La Corne, La Morandière, La Motte, Landrienne, Launay, Pikogan, Preissac, Rochebaucourt, Saint-Mathieu-d’Harricana, Saint-Marc-de-Figuery, Saint-Maurice-de-Dalquier, Sainte-Gertrude-Manneville et Trécesson. 

« On espère être cités en exemple au Québec pour une collaboration qui fonctionne. Il y a tellement d’échanges et d’apprentissages dans cette démarche, même pour nous comme organisateurs. C’est vraiment riche comme expérience que d’embarquer dans un projet comme ça », confie Andrée Gravel, qui souligne l’apport indéniable de la communauté de Pikogan dans l’élaboration de ce projet. 

Une boutique avec des créations artistiques des Premières Nations s’ajoutera d’ailleurs au site de la plage. Avec les oriflammes et la présence des langues autochtones, Tourisme Amos-Harricana y voit une occasion de découvertes et de rapprochements entre les cultures. 


Auteur/trice

Lise Millette est journaliste depuis 1998, tant à l'écrit qu'à la radio. Elle a également été présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). En Abitibi-Témiscamingue, elle a été rédactrice en chef de L'Indice bohémien en 2017 et depuis, elle continue de collaborer avec le journal.