En 2022, le Collectif Territoire va déposer un rapport qui regroupera les connaissances valides sur le lac Osisko. Il a comme objectif de mettre les gens en mouvement et de les faire discuter, entre autres, autour de la problématique environnementale. D’ici au centenaire de la Ville de Rouyn-Noranda en 2026, le Collectif veut que le lac Osisko devienne un incontournable pour ses habitants et ses visiteurs, nous dit Geneviève Aubry, directrice du Collectif Territoire.

Le Collectif, un groupe de travail en environnement constitué d’une douzaine de personnes, a fait un portrait environnemental du lac à partir de la documentation grâce à une subvention du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Autrement, le Collectif compte une quarantaine de partenaires, dont la Ville de Rouyn-Noranda, l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, des organismes culturels, de loisirs et environnementaux, ainsi que l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT).

Le Collectif a fait une étude historique de tous les usages du lac afin d’expliquer son état actuel. Il s’agit de regrouper des connaissances scientifiques afin de permettre une prise de décision éclairée de la part des décideurs et de la population en général. Un dialogue peut être établi pour favoriser des actions entre la municipalité, les riverains, la Fonderie Horne et toute personne sensibilisée par le Collectif. « On doit s’entendre sur les problèmes et ensuite les solutions », dit Geneviève Aubry.

île végétalisée, Collectif Territoire

De façon pratique, les membres du Collectif ont réalisé une expérience l’été dernier avec des îles flottantes végétalisées. Ils ont voulu vérifier si elles avaient capté des contaminants dans le lac et si elles ont bien passé l’hiver. On se demandait si les plantes étaient capables de survivre à notre type de climat.

Le lac Osisko est un lac mésoeutrophe : son ph est élevé et il contient beaucoup de plantes aquatiques. On retrouve dans ses sédiments des éléments traces. Toutes ces données seront disponibles dans le portrait que fera le Collectif du lac. Geneviève Aubry nous dit que le lecteur du rapport aura une très bonne idée de ce qu’est le lac Osisko et de ses problématiques. De plus, ce rapport servira d’outil pédagogique pour expliquer la situation afin de favoriser la réhabilitation environnementale du lac, car « ça reste un beau joyau naturel », précise-t-elle.


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.