Une friperie nouveau genre a vu le jour à Rouyn-Noranda il y a de ça quelques mois déjà : la friperie Quatre-vingt-dix.
Celle-ci est née d’un combat de longue haleine que mène la propriétaire Marina Fontaine contre la mode éphémère (fast fashion) et la surconsommation. Elle illustrait déjà très bien ces problèmes sur ses réseaux sociaux et permettait aux gens qui la suivaient d’être plus au fait des impacts négatifs de ceux-ci. Je lui ai donc demandé pourquoi les gens devraient se tourner vers le seconde main plutôt que de continuer d’acheter neuf et sa réponse a été simple : « La planète ne va pas bien et il en va de notre responsabilité individuelle et collective de tenter d’aider par de petits gestes comme celui de réduire notre consommation d’articles neufs. Évidemment, il est impossible de croire que tout le monde arrive à se tourner vers le seconde main en un claquement de doigts, mais petit à petit, on peut faire un bout de chemin. » Lorsqu’on s’y attarde un instant, on ne peut rester insensible aux effets néfastes de notre consommation excessive sur l’environnement.
Depuis qu’elle a ouvert sa boutique, ce qui a le plus surpris Marina, c’est de voir autant de jeunes pousser la porte de celle-ci pour faire leurs achats et de constater qu’ils étaient très au fait des problèmes énoncés plus haut. Il faut garder en tête que les adolescents sont habituellement le public cible des grosses compagnies. Si les jeunes arrivent déjà à consommer différemment, on peut croire que les choses arriveront à changer et que ceux qui portent le message sont entendus.
Il faut aussi savoir que la boutique Quatre-vingt-dix propose plusieurs autres services de seconde main comme la location de robes de soirée, de robes de bal et même de robes de mariée. Récemment, elle a aussi annoncé offrir un service aux entreprises : la création de vêtements personnalisés faits à partir de ce qu’elle a en magasin. Il est aussi possible de faire du magasinage en ligne sur le site Web de la friperie, mais on vous invite fortement à vous présenter sur place au 135-B, rue Perreault Est, car en plus des vêtements, il est possible d’acheter des toiles créées par des artistes d’ici qui sont exposées sur place.
Donc, pour que le poids de la mode ne devienne pas trop lourd à porter, tournez-vous vers le seconde main, ou du moins allez faire un tour chez Quatre-vingt-dix et offrez-vous une conversation avec Marina.