En affaires comme en immobilier, c’est le même dicton : « l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement! »
1. ENCOURAGER L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Et si, plutôt que d’envoyer notre recyclage par bateau en Asie, on créait des solutions locales à notre production de déchets? Le principe de l’économie circulaire est d’optimiser l’utilisation des ressources naturelles en valorisant les déchets le plus près possible de la source.
En planifiant l’occupation du territoire de façon à concentrer les entreprises dans une zone géographique bien définie, on concentre également la production de déchets. Cela encourage l’innovation pour la revalorisation de ces déchets et diminue les coûts de logistiques liés à l’approvisionnement.
Comme exemple inspirant, pensons à la coopérative de solidarité Énergie nouvelle Johannoises dans le Bas-Saint-Laurent qui produit de l’énergie à partir de la biomasse de résidus forestiers locaux. Elle alimente en énergie 29 logements sociaux, 2 écoles ainsi que l’église de la municipalité de Saint-Jean-de-Dieu.
2. STIMULER L’ENTREPRENEURIAT LOCAL AU PROFIT DE LA MUNICIPALITÉ
Lorsqu’un Walmart souhaite s’établir dans une ville, un des arguments de taille pour convaincre l’administration locale tourne généralement autour du succulent montant en taxe foncière qui sera récolté par la ville. Cette dernière pourrait alors utiliser ces nouveaux revenus pour améliorer ses services à la population.
La stratégie du géant américain est de s’installer en périphérie de la ville, là où les taxes foncières sont les moins élevées au mètre carré. Il est vrai que, pour le terrain choisi, les revenus fonciers générés seront beaucoup plus élevés que ce qu’un ensemble résidentiel pourrait rapporter à cet endroit, mais ce n’est pas le portrait complet. D’après les calculs de la firme d’urbanisme Urban3, un immeuble à usages mixtes, c’est-à-dire ayant à la fois du résidentiel, du commercial et des étages de bureau et qui serait situé au centre-ville peut remplacer à lui seul 7,5 Walmart en revenus fonciers pour une municipalité! D’après les analyses de la firme américaine, peu importe la taille de la ville, le constat est le même : une municipalité fait mieux figure lorsqu’elle choisit d’investir dans la création de quartiers aux usages mixtes et qui favorisent les déplacements à pied.
3. AMÉNAGER DES ESPACES PUBLICS QUI CONTRIBUENT À LA SANTÉ PHYSIQUE DES CITOYENS
Saviez-vous qu’une piste cyclable sur une artère commerciale augmente les ventes dans les commerces? En 2012, la ville de New York a mesuré les ventes des commerces d’une rue de Manhattan avant et après l’aménagement d’une piste cyclable sécurisé. Résultat? Les ventes sur l’artère ont augmenté de 24 % comparativement à la croissance globale du quartier qui se limitait à 3 % pour la même période.
Les cyclistes sont également réputés pour dépenser plus que les automobilistes, notamment parce qu’ils se rendent dans les commerces plus souvent. D’après une étude de Portland en Oregon, c’est parce que les cyclistes dépensent moins en frais liés à leur moyen de transport qu’ils peuvent se permettre de dépenser ailleurs.
L’aménagement de rues piétonnes a également des effets bénéfiques sur l’économie locale. L’été dernier, en réponse à la COVID-19, la ville de Victoriaville a supprimé une voie de circulation de son centre-ville pour en faire une zone piétonne et commerciale. D’après le sondage de satisfaction divulgué en décembre dernier, 63 % des commerçants répondants ont affirmé que leur chiffre d’affaires pendant la piétonnisation était supérieur ou égal à celui de l’année précédente.
À Rouyn-Noranda, la ville, en collaboration avec la société de développement commerciale du centre-ville, vient tout juste d’annoncer qu’elle reconduisait le projet de rue piétonne estivale sur une portion de la rue Principale et la rue Perreault pour les trois prochains étés!