Depuis quelques semaines, les journées chaudes cèdent leur place à l’automne et aux températures plus froides. Avec ce changement de saison survient souvent le retour d’une bien mauvaise habitude : la marche au ralenti des véhicules à moteur.
LA MARCHE AU RALENTI
La marche au ralenti des véhicules à moteur fait référence au fait que le moteur tourne inutilement lorsque le véhicule est immobilisé, soit pendant plus de 60 secondes. Cette pratique est souvent observée en période hivernale pour réchauffer le véhicule lors des courses rapides, en attendant un passager ou dans la file d’attente d’un service à l’auto.
LES IMPACTS
La marche au ralenti représente une menace pour la santé, comme pour l’environnement. Les émissions nocives provenant du moteur, telles que le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2) et les oxydes d’azote (NOx), peuvent causer de graves problèmes respiratoires, surtout chez les aînés et les enfants. Ce sont également des gaz à effet de serre (GES) qui contribuent directement aux changements climatiques et à la formation de smog. Aussi, les passagers sont soumis à davantage de polluants à l’intérieur du véhicule lors de la marche au ralenti qu’à l’extérieur. Un moteur qui tourne alors que le véhicule est immobilisé pollue deux fois plus que lorsqu’il roule à 50 km/h.
De plus, la consommation d’essence liée à cette mauvaise habitude représente un gaspillage économique non négligeable. Dix minutes de marche au ralenti par jour correspondent à environ 110 litres d’essence consommée inutilement sur une année complète, en plus d’émettre 250 kilogrammes de GES dans l’atmosphère, ce qui représente quelques centaines de dollars dépensés inutilement.
DES MYTHES QUI PERDURENT… ENCORE À CE JOUR
La marche au ralenti… c’est bon pour le moteur.
C’est FAUX. L’utilisation excessive du moteur en immobilité peut au contraire endommager des composantes du moteur.
Le moteur doit chauffer avant de partir.
C’est FAUX. Même en saison hivernale, 30 secondes sont suffisantes, suivies des premiers kilomètres à une vitesse plus lente, pour réchauffer toutes les composantes du véhicule.
Le démarrage et l’arrêt répété du moteur peuvent causer des dommages et augmenter la consommation d’essence du moteur.
C’est FAUX. Les redémarrages fréquents ont peu d’impact sur le moteur. De plus, un moteur qui tourne au ralenti plus de 10 secondes consomme plus d’essence que le fait de couper le contact pour le redémarrer ensuite.
Quelques villes au Québec ont légiféré sur la question pour contrer ce phénomène. Plutôt que d’attendre une réglementation, pourquoi ne pas changer cette mauvaise habitude dès maintenant? Si vous êtes témoin d’une marche au ralenti inutile, vous avez maintenant tous les arguments nécessaires pour encourager la personne à couper le moteur. Enfin, comme disait le grand-père de Maurice : « Ton moteur de machine qui tourne pour rien t’amènera jamais nulle part. »