Au moment d’écrire ces lignes, le gouvernement Legault annonçait un début de déconfinement, et certaines entreprises pouvaient dès lors se remettre en marche. Cette période d’incertitude économique a secoué le monde des affaires et nos entreprises locales sont malheureusement les premières à en souffrir. Souhaitons que les mesures mises en place par les gouvernements et les MRC permettent au plus grand nombre d’entre elles de se sortir la tête de l’eau.
Selon le ministère de l’Économie et de l’Innovation, en 2019, 10 % des entreprises avaient amorcé un virage vert. Or, le gouvernement Trudeau annonçait récemment qu’il miserait sur une relance économique verte après la crise. Donc, pour assurer leur place dans la course, les entreprises devront emboîter le plus tôt possible.
Tout porte à croire que l’entreprise performante de demain aura su saisir l’opportunité de se réinventer pendant la crise en faisant des choix pour assurer sa survie et sa pérennité. C’est exactement ce qu’est, concrètement, le principe du développement durable. Ainsi, revoir ses pratiques et son modèle d’affaires dans une optique de développement durable permet de cibler ses forces et ses faiblesses sur le plan économique, mais aussi sur les plans social et environnemental.
Les bénéfices liés à la mise en place d’une politique de développement durable en entreprise sont multiples : amélioration de la gestion des risques, rétention des employés, réduction des coûts de fonctionnement, etc. Par exemple, en optimisant l’usage des matières premières et en traitant adéquatement ses déchets, il est possible de mieux gérer ses dépenses et d’éviter de payer deux fois pour l’achat et le rejet d’une même ressource.
Il est aussi possible d’améliorer l’efficacité énergétique de son entreprise grâce à l’adoption de technologies propres. C’est le cas notamment de l’entreprise RYAM qui a réalisé en 2012 un projet de remplacement du chauffage au mazout par de la biomasse forestière résiduelle. Depuis sa réalisation, le projet a permis à l’entreprise de générer annuellement des économies de 2 M$ en plus d’entraîner des réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES) de 8 204 tonnes. C’est encourageant de voir qu’il est possible pour les entreprises d’accroître leurs performances tout en réduisant leur bilan environnemental!
Je terminerai en faisant le souhait que le développement durable soit au cœur des réflexions de nos dirigeants d’entreprises et que chacune d’entre elles trouve sa façon de se réinventer à long terme.