Ce n’est un secret pour personne; l’édition est un processus long et complexe qui décourage plus d’un auteur. Pour les débutants, il est difficile de percer, de réaliser le rêve de voir son manuscrit sur les tablettes de la librairie. C’est dans cette optique de chance égale pour tous que les Éditions Dernier Mot ont été fondées à l’hiver 2012. Le projet est celui de Jérémie Rivard, originaire de Ville-Marie.

LE DÉBUT… LES PREMIERS MOTS

En 2012, Jérémie Rivard termine l’écriture de son premier roman, Aux profondeurs de l’Abysse. « Je devais réfléchir à ce que j’allais en faire. Je n’avais aucune idée de la marche à suivre en vue de l’édition. Je me suis présenté à une maison d’édition où on m’a expliqué le processus de l’édition d’un livre, un processus qui m’a paru, à première vue, complexe et ardu, pour un auteur débutant qui désire simplement faire connaître son petit roman aux gens de son petit coin de pays. On m’a aussi expliqué le concept de maison d’édition à compte d’auteur, qui est en fait de pouvoir éditer en n’ayant toutefois pas de distributeur. J’ai donc mémorisé la démarche à suivre comme la conception de la couverture, la correction, l’impression et la mise en marché. Je me suis ensuite lancé. »

Sa mission : permettre aux auteurs amateurs de publier sans passer par le processus interminable des maisons d’édition traditionnelles, éviter que leurs écrits sombrent dans un fond de tiroir ou dans un fichier d’ordinateur. « Il y a moyen de publier son ouvrage, en toute liberté, comme notre nom le dit : avoir le dernier mot sur son travail. »

L’ÉQUIPE… L’ENCHAÎNEMENT DES MOTS

 

Les deux premières années, le nouvel éditeur est seul dans sa boîte. En 2014, Marc-André Caron se joint à l’aventure, le premier auteur pour lequel il allait travailler. « Car c’est très important de le mentionner : l’auteur ne travaille pas pour moi, c’est moi qui suis au service de l’auteur. Je corrige le manuscrit, je fais la mise en page et je contacte l’imprimerie pour obtenir le produit fini. » Petit à petit, le mot circule et d’autres auteurs se manifestent : Mathieu Noël de La Sarre, Josée Sylvestre de Rouyn-Noranda et Rock Arpin de l’Outaouais. Pour la correction, Jérémie Rivard reçoit de l’aide, entre autres celle de Martine Ringuette qui est là depuis le début. Quant à la conception du site Web, elle est confiée à Pascal Média.

LES MOMENTS IMPORTANTS… LES MOTS CLÉS

 

Le Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue est un moment marquant pour le jeune éditeur. En 2012, il y est seul pour y présenter son premier roman. En 2019, Marc-André Caron, Mathieu Noël et Josée Sylvestre l’accompagnent. « Quand on m’a demandé pour la première fois “C’est pour quand ton prochain livre? J’ai hâte de te relire!” fut un moment inoubliable. »

Jusqu’à maintenant, la boîte compte sept publications, des ventes qui s’élèvent à plus de 1 500 exemplaires, et la nouvelle année s’annonce fort occupée avec la parution de trois romans : Le mystère de Riverfall de Rock Arpin, La fée de dents de Jérémie Rivard et un roman autour duquel règne un grand mystère. « Seul détail, il s’agira d’un roman érotique », une première pour cette maison d’édition qui se spécialise davantage dans le polar et le fantastique.

L’AVENIR… LES PROCHAINS MOTS

 

Même si concilier le travail, la famille, l’édition et l’écriture s’avère un véritable défi, Jérémie Rivard entrevoit un avenir positif puisqu’il souhaite que les Éditions Dernier Mot prennent de l’expansion et attirent de nouveaux auteurs. « J’aimerais aussi que nous participions à davantage de salons du livre, exporter les Éditions Dernier Mot, si on veut. »


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.