Dans l’éducation en bonne gestion des matières résiduelles, on parle des 3 RVE (soit réduire, réutiliser, recycler, valoriser, éliminer). On commencera avec le premier R, la réduction. Chaque fois que nous prévoyons faire l’acquisition d’un bien, nous pouvons faire cette réflexion :
- Est-ce que j’en ai vraiment besoin?
- Est-ce que je peux faire autrement sans me procurer un nouveau bien? Y a-t-il quelque chose qui pourrait me servir pour remplacer ce bien?
- Est-ce qu’il est nécessaire que je me le procure neuf?
- Est-ce que je peux me le procurer dans une ressourcerie, un magasin d’articles usagés, etc. ?
Ce premier R est extrêmement important, car il constitue la meilleure façon de faire une bonne gestion des matières résiduelles.
On continue. Donner des biens, des meubles, des vêtements, ça vous parle? Le faites-vous? Le faites-vous bien? Voici un cours 101 sur la situation de ceux qui les reçoivent pour revendre ou redonner. Ceux qui récupèrent ces biens, ces meubles, ces vêtements, sont pour la plupart des entreprises d’économie sociale ou des organismes de charité. Ils se financent avec la revente des biens qu’on leur apporte afin de leur donner une deuxième vie. Ils fonctionnent avec de petites équipes et souvent avec plusieurs bénévoles.
Ces organisations donnent la possibilité à des personnes d’obtenir une expérience de travail, qu’il s’agisse de programmes d’expérience de travail, d’insertion en emploi, de travaux communautaires, de stages en entreprise, de stages travail-étude. Cet aspect est très positif pour un milieu. Leur travail est nécessaire partout dans la région. Par contre, elles sont confrontées à des problèmes divers, comme recevoir des vêtements souillés, brisés, ou encore, des livres d’école de 6e année déjà remplis, des annuaires de téléphone datant de 2015. Il leur arrive de se faire dire qu’un appareil fonctionne bien, mais après vérification, il ne fonctionne pas normalement.
Il leur arrive aussi de se faire apporter des matières que l’organisation ne prend pas en les camouflant avec autre chose, par exemple, du linge dans le fond d’une boîte sous de la vaisselle.
Ces situations deviennent problématiques, car elles demandent aux organisations de manipuler, de vérifier et de disposer de ces biens qui ne peuvent être valorisés. Tout ceci prend des heures supplémentaires et occasionne des dépenses qu’elles n’ont pas toujours les moyens d’assumer.
Voici les questions que vous devriez vous poser avant d’apporter vos biens à une de ces organisations :
- Est-ce que l’organisation que je vise recueille les biens que je veux lui donner? Par exemple, certains récupèrent les biens, les meubles, mais pas les vêtements et vice-versa.
- Est-ce que le bien est en bon état? Sans bris, propre, sans taches, avec tous les morceaux?
- Est-ce qu’il fonctionne normalement (bon fonctionnement sans arrêt)?
- Est-ce qu’on peut le revendre? Quelqu’un pourrait-il souhaiter payer pour obtenir ce bien?
Par exemple des boîtes de tabac en plastique, des livres de référence désuets, des dessins d’enfants.
Si vous répondez non à une de ces questions, vous devrez malheureusement envoyer vos articles à la récupération ou à l’enfouissement.
Si vous répondez oui à toutes ces questions, apportez-les à une de ces organisations. Assurez-vous de mettre les biens apportés, dans un contenant que vous laisserez sur place. C’est de cette façon que vous participerez au succès de ces organisations, au maintien de leur service à long terme. Service essentiel, autant pour le bien de l’environnement que pour le bien social, ces organisations contribuent à la vitalité d’un milieu en offrant des biens usagés de qualité à l’ensemble de la population.
Mais n’oublions jamais que le déchet qui n’est pas produit, est la première étape d’une bonne gestion des matières résiduelles.
Pensons-y et restons positifs, ensemble nous y arriverons!