Un automne chargé en créativité attend Louise Lavictoire. Autrice de littérature jeunesse et femme de théâtre, l’artiste mène de front deux projets d’envergure.
UN MONSTRE DANS LA GORGE, LA SUITE
En 2018, Louise Lavictoire publiait Un monstre dans la gorge, un conte pour enfants mettant en vedette le personnage de Stradivirus. Une nouvelle intrigue est actuellement en phase de concrétisation puisque l’autrice a reçu une aide financière du Conseil des arts du Canada, une bourse pour laquelle elle ressent une immense gratitude. « Je dirais que j’ai aussi ressenti un soulagement lié à l’insécurité financière souvent vécue par les artistes. »
Ce livre, de nouveau illustré par Maude Mayrand-Légaré et toujours publié aux Éditions en Marge, sortira en décembre 2019 en version papier ainsi qu’en version numérique. Pour cette dernière, des séances d’enregistrement sont prévues avec la violoniste Johanne Bergeron qui accompagnera musicalement la narration de Louise Lavictoire.
Une rencontre avec une douzaine d’élèves de 4e année de la classe de Marie-Jo Gareau, enseignante d’art dramatique à Rouyn-Noranda, lui a permis de recueillir différents scénarios. Son inspiration lui vient donc de cette démarche artistique. « C’est par le biais des ateliers que je propose en milieu scolaire, dans les bibliothèques ou les CPE, autour d’Un monstre dans la gorge, que cette démarche m’est apparue évidente. J’offre toujours une prestation sous forme de lecture animée puis j’interroge les participants quant à la suite désirée de cette histoire. À ce jour, une grande majorité des participants a démontré un plus grand intérêt pour le personnage du virus. Il me parait donc tout à fait pertinent de tenir compte des préférences de mon lectorat afin de susciter leur intérêt pour la littérature jeunesse et aussi pour m’assurer une pérennité dans mon travail de création. »
À QUOI RÊVENT LES JEUNES FILLES?
Chroniqueuses pour le téléjournal de leur école et joueuses de basketball, Lys et Andréa vivent leur dernière année au secondaire. Diverses expériences, dont un voyage humanitaire et une participation à la journée mondiale dédiée à la jeunesse féminine, à l’ONU, les conscientisent sur certaines problématiques d’ordre social, éthique, écologique, politique. Voilà un résumé de la création théâtrale de style « docufiction » sur laquelle planche aussi Mme Lavictoire. Cette fois-ci, elle vise la clientèle adolescente.
« Pour ce spectacle, je prévois l’intégration de quelques vidéos, de certaines applications ou de médias sociaux très prisés par les jeunes. Aussi, j’en suis à l’étape de solliciter la collaboration des enseignants en art dramatique ou en français du Témiscamingue afin de pouvoir venir, cet automne, à la rencontre des élèves. L’objectif premier est d’échanger avec les jeunes sur la première version de mon texte et d’y apporter, le cas échéant, des modifications en fonction de leurs suggestions », explique-t-elle au sujet de cette démarche qui s’inscrit parfaitement dans son parcours actuel.