Dans une formule trio inusitée, les artistes Lana Greben, Caroline Arbour et Suzanne Blais unissent leurs forces pour avec La boutique fictive, présentée au Vieux-Palais d’Amos jusqu’au 28 février 2018.

« Cette boutique est une œuvre-installation. Les visiteurs sont invités à prendre part à un parcours dans lequel les objets sortent de leur contexte commercial et marchand », explique Lana Greben.

Ce projet collaboratif réinvente la mode ou plutôt change le regard que l’on pose sur elle, après tout, comme le dit Mme Greben, « la couture populaire est quelque chose de fragmenté ».

Ainsi l’œuvre de l’une se superpose à celle de l’autre. Il en résulte un collage dans lequel se marie vêtement, bijoux et dessins. Les agencements, les mannequins, la mise en scène, tout laisse croire que le résultat final relève du jeu ou de l’audace de dire que les conventions, les tendances et la logique marchande n’existent pas.

« Nous avons chacune notre vision rassemblée de la mode et ce que nous voulions c’est jeter un regard différent en mélangeant les époques », explique Caroline Arbour.

L’une de ses pièces favorites de l’exposition est un petit guerrier, installé à l’entrée.

« Ce petit guerrier se dresse là, avec une ceinture d’appâts comme s’il était allé à la chasse. Et ce sont les bijoux qui sont présentés comme des appâts. Plus loin, il y a un mannequin enfant qu’on appelle notre petit lapin et la mise en scène d’une salle d’essayage avec des vêtements virés à l’envers. C’est une manière de voir nos créations autrement et les dessins de Lana deviennent eux aussi des personnages », raconte Caroline Arbour.

Une fois l’exposition terminée, les objets retourneront aux étalages de ou dans les présentoirs de SCARO (Caroline Arbour), exception faite de quelques pièces tirées de la collection personnelle de Suzanne Blais, propriétaire da la boutique Frérot Soeurette d’Amos qui souligne cette année ses 50 ans d’activités commerciales.


Auteur/trice

Lise Millette est journaliste depuis 1998, tant à l'écrit qu'à la radio. Elle a également été présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). En Abitibi-Témiscamingue, elle a été rédactrice en chef de L'Indice bohémien en 2017 et depuis, elle continue de collaborer avec le journal.