Si vous avez 25 ans et moins, vous avez sans doute fait sa connaissance dans un cours d’art dramatique. Sinon, vous l’avez surement croisé au Petit Théâtre du Vieux Noranda ou ailleurs lors d’un spectacle d’humour.
 
Pascal Binette, le petit gars de Jacola, comme il aime se présenter, est un acteur incontournable du milieu culturel de l’Abitibi-Témiscamingue. Actif sur les planches dans plusieurs productions théâtrales ainsi qu’à la barre des Volubiles depuis huit ans, il en est aussi à plusieurs années d’enseignement dans les établissements de Rouyn-Noranda. Par sa passion et son ouverture, il partage avec la jeunesse régionale — et avec pas mal tout le monde, à vrai dire — son amour et sa fierté pour la culture d’ici.
 
Alors que la démarche CULTURAT prenait racine aux quatre coins du territoire, Pascal y a vu une occasion de transmettre sa curiosité envers les arts et la culture aux jeunes à qui il enseigne.
 
«J’aime dire que je suis un “attiseur” de curiosité. J’essaie d’amener mes élèves à connaitre leur culture. C’est aussi simple que de leur dire : essaye-le!»
 
Pour lui, CULTURAT, c’est aussi cela, une façon d’essayer, d’allumer la curiosité. «C’est notre culture, dit-il. On devrait la connaitre, du moins s’y intéresser.»
 
Il a vu dans la démarche une certaine forme de démocratisation: «les murales sur les commerces améliorent notre paysage, il devient plus beau. Ça marque aussi les esprits, on apprend à aimer ce que l’on voit ou, du moins, à se questionner.»
 
En mettant les arts et la culture en avant-plan, Pascal considère qu’il est plus facile de rejoindre tout le monde, car «c’est un lien direct avec nos valeurs, on partage celles-ci dans l’action et de façon régionale».
 
Lui qui travaille à élargir la vision et la curiosité de la jeunesse d’ici voit dans CULTURAT un beau legs pour les générations futures.
 
«Je fais partie de la génération qui est revenue ici parce qu’on y voyait une opportunité de s’épanouir grâce au dynamisme culturel qui avait cours au début des années 2000. Je ne voyais plus la région comme un territoire industriel, mais comme un lieu d’accueil fertile pour un gars qui voulait s’impliquer.»
 
Maintenant, pour l’avenir à long terme de la région, il y voit encore plus de possibilités: «En s’affirmant dans une démarche comme CULTURAT, on donne de la vitalité au milieu, ça facilite l’inclusion et la cohésion, il est donc plus facile de s’impliquer. Je pense que ce sera un atout pour le retour des jeunes en région et pour l’attractivité de celle-ci en général.»
 
En embellissant nos milieux, en mettant de l’avant notre culture et, surtout, en le faisant ensemble, «on a donné une âme à nos milieux de vie», conclut-il.