Sonia Cotten, une poète aux racines abitibiennes qui rayonne sur la scène littéraire de la francophonie, a lancé le samedi 7 novembre dernier son quatrième livre aux éditions Poètes de brousse. L’artiste était accompagnée de deux complices, l’éditeur et auteur Jean-François Poupart et le poète François Guérette. Les deux hommes ont lancé le bal de poésie sur la petite scène du bar chargée d’instruments de musique pour le spectacle de Dany Placard qui allait suivre. Poupart s’est livré avec éloquence à la lecture du poème de Cotten intitulé « MOTEUR » et son « monde aux sept milliards de cœurs / plantés dans le même besoin d’appartenir » et lui a ensuite adressé une réponse provenant de son œuvre Tombe Londres Tombe. Quant à lui, Guérette a prêté sa voix grave et son attitude théâtrale au poème intitulé « HADFIELD », un texte qui se veut un dialogue imaginaire avec l’astronaute canadien Chris Hadfield. Pour la poète, il est du devoir de l’artiste d’explorer et de s’offrir toutes les formes de libertés possibles : voilà pourquoi elle a choisi de s’adresser à l’homme qui voit tout de l’espace. Par la suite, François Guérette a proposé aux spectateurs sa réponse issue de son recueil Pleurer ne sauvera pas les étoiles. Ces quatre poèmes en échos ont conduit à un bombardement de rires, de métaphores et de réflexions. Mais ce n’était pas tout.
C’est alors que Sonia Cotten, la poète-performeuse adepte de spoken word – une forme de slam sans compétitivité – a grimpé sur la scène et a agrippé le micro. La gagnante du Concours international de poésie du Printemps des Poètes, à qui l’on a remis le prix Geneviève-Amyot en mars 2015 et pour qui cette reconnaissance est considérable, s’est alors fait entendre. Ses mots photos ont ainsi été parés de nouveaux atours et sont devenus des mots dits, tantôt murmurés, tantôt crachés. Il fallait assister à l’événement pour entendre l’introduction humoristique au poème « TAG ZOMBIE » et savourer sa finale « Tu ne peux pas nous attraper. / On n’avance même pas. » Il fallait aussi être présent pour être traversé par l’intensité de ces dernières lignes de « DELTA H » : « Le pardon n’est-il jamais autre chose / que de rappeler à l’autre sa faute? »
Avec Corps simples, Cotten veut aller à la rencontre du public avec simplicité, dans un style direct et clair. C’est avec des mots de tous les jours qu’elle réfléchit aux autochtones, aux animaux et à la chasse et qu’elle se penche sur les thèmes de l’indignation, de la foi, de l’amour et du désir. La poète veut toucher à la fibre universelle avec son œuvre. Entrouvrez une page de ce beau bijou illustré par la peintre Martine Savard et vous serez parcouru d’images! Assistez au Stand-Up Poésie de Sonia Cotten dont la mise en scène est signée par Alexandre Castonguay et vous serez subjugués!
Visitez le site de la poète pour découvrir tout ce qu’elle propose de vous faire vivre, à vous, à vos étudiants et à vos enfants, avec la poésie! \