Le Vieux-Palais d’Amos sera bientôt l’hôte d’une nouvelle exposition qui portera sur deux de ses anciennes vocations entre 1922 à 1978 : la cour de justice et le centre de détention. Intitulé 1922 « Mesdames, messieurs, la cour est ouverte! », l’exposition vise à mettre en valeur le monument patrimonial qu’est le Vieux-Palais et à rappeler qu’il a non seulement joué un rôle de premier plan dans le développement de la justice en Abitibi, mais qu’il fut aussi un lieu rassembleur de la vie sociale à Amos.

L’exposition s’articulera autour de modules spécifiques racontant l’histoire de l’administration judiciaire durant cette période. Qui sont ces hommes qui ont œuvré dans ces lieux? Juges, avocats, notaires, gouverneurs de prison, shérifs? Faits historiques et capsules biographiques ponctuées d’anecdotes seront réunis afin de les faire revivre. Plusieurs approches seront mises de l’avant pour présenter le contenu : objets anciens, mobilier d’époque, photos d’archives sur support physique et numérique, etc. Par exemple, autour des habits du juge Charles-Noël Barbès, on explorera la symbolique des habits de ce magistrat. On retrouvera des montages et des panneaux d’interprétation permettant de retracer l’évolution des lieux et la vie sociale qui gravitait autour de ce pôle qu’était un palais de justice à cette époque. En son enceinte, des évènements ont marqué l’imaginaire des gens, comme la tenue du procès d’Émilien Tremblay, condamné à la pendaison.

De plus, pour ceux et celles qui souhaitent en apprendre davantage, une zone pour les « Mordus de l’histoire » sera aménagée à cette fin. Les visiteurs pourront consulter divers documents historiques.

Préparée par Sylvie Tremblay, Lana Greben et Rémi Bélanger, l’exposition est un projet relié à l’Historium, l’organisme de la Corporation du Vieux-Palais et de la Maison Hector-Authier responsable du volet histoire et patrimoine. Les organisateurs souhaitent rejoindre un large public : les gens d’Amos-région, les visiteurs de l’extérieur et également les étudiants des écoles environnantes. Les juges Claude Bigué et Jacques Viens ont apporté leur collaboration, de même que le Palais des arts Harricana et la Société d’histoire d’Amos.

Sur les objectifs de l’exposition, Sylvie Tremblay précise « qu’il s’agit de faire connaître une portion de notre histoire commune. Ces fragments du passé, réunis par un fil conducteur, laissent entrevoir leur signification et substance, en somme, ce qui les rend si intéressants pour quiconque s’intéresse un peu à l’histoire! Nous voulons que l’on puisse s’approprier ce récit qui habite ce lieu de mémoire, faire prendre conscience de ce patrimoine et qu’on se le partage pour développer un sentiment de fierté abitibien quant à nos bâtiments patrimoniaux. »

Rémi Bélanger ajoute : « Nous voulons aussi ramener à notre mémoire les officiers qui ont donné une âme à l’édifice, qui est un legs architectural recelant un pan de l’histoire d’ici. »

Pour connaître la date du vernissage et l’ouverture au public au Vieux‑Palais d’Amos (101, 3e Avenue Est), on pourra consulter son site web. \


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