Samedi le 10 janvier 2015, la Ligue nationale d’improvisation (LNI) visitait Lalibaba à Amos. Pour l’occasion, les ligues de la région étaient aussi conviées à une formation d’une journée.

Le soir venu, les quatre improvisateurs d’excellence de la LNI, Joëlle Paré-Beaulieu, Frédéric Barbusci, Jean-Philippe Durand et LeLouis Courchesne, ont enfilé leur chandail pour un match spécial face aux joueurs de Lalibaba. Je me suis déplacé pour assister à la soirée et en ai profité pour alimenter ma chronique! Avant tout, quelques mots sur le match.

Premièrement, chapeau à l’organisation de Lalibaba. Le show est rodé au quart de tour et ça paraît : mise en scène, animation, arbitrage et technique. L’impro en région était dignement représentée par la gang d’Amos!

Côté jeu, Pier-Luc Langevin s’est montré proche du calibre de ses « adversaires » : toujours à l’écoute, toujours de beaux personnages, jamais à la traîne. En ce qui me concerne, je me suis un peu vu dans le jeu de Durand, expulsé du match par l’arbitre Benoît St-Pierre après l’accumulation de plus de 3 pénalités personnelles…

Je pense qu’il convient aussi de souligner la qualité des filles de Lalibaba, fortes de leur caractère… sans doute inspirées par le talent de la joueuse Paré-Beaulieu qui, je l’avoue, m’a fait me tordre de rire avec son personnage de mère manipulatrice : « J’faisais ça pour aider! » L’équipe de la LNI s’est mérité une ovation bien sentie lors de cette comparée que je qualifierais « d’impro du match », durant laquelle le personnage de Barbusci a croulé sous la pression des conseils de tout-un-chacun sur #commentpartirunfeudecamp.

Mon coup de cœur (et celui du public) est allé au joueur Courchesne qui a démontré – selon moi – les  principales qualités d’un improvisateur complet : construction, écoute, personnage, sens du punch… Résultat final : 7 à 6 pour Lalibaba.

L’entrevue

Ayant à cœur le sort des ados, j’ai tenu à poser une question un peu plus personnelle aux joueurs de la LNI, à savoir : « « Quels genres de jeunes étaient-ils? »

Au début du secondaire, les futures vedettes d’impro sont souvent les plus grands nerds de l’école… C’est du moins le cas de la plupart d’entre eux. Très jeune, Jean-Philippe était un enfant-adulte : « À 10 ans, j’ai déjà écrit à l’Office du consommateur parce que je recevais mes bédés de X-Men en retard. » L’impro l’a amené à être comédien. Il a étudié en cinéma, en relations publiques, en marketing et en droit avant d’y arriver.

Joëlle aussi était une bolle. Ce n’est qu’après avoir quitté le droit à l’université qu’elle accepta l’invitation d’un ami à participer à un camp d’impro : « C’était moins compliqué d’y aller que de lui dire non. » Elle n’a jamais arrêté depuis.

LeLouis a sauté une année au primaire. « J’étais très nerd au secondaire […] j’ai connu la communication avec les autres êtres humains en secondaire 5. » Il n’a commencé à faire de l’impro qu’à sa deuxième année de cégep.

Frédéric a eu la chance de tomber dans l’improvisation à l’âge de 13 ans; il n’en est jamais ressorti. À une certaine époque, il a joué dans 5 ligues différentes durant une même année. On appelle ça « une année Barbusci »!

Aujourd’hui, ils sont comédiens, auteurs, animateurs… Le 10 janvier dernier, ils sont tous sortis à nouveau de leur coquille pour montrer leur talent. Cette histoire vous fait penser à quelqu’un? Maintenant, pourquoi ne pas encourager votre jeune à participer au camp de recrutement d’impro de son école?  


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