Aujourd’hui, je me permets de survoler mon beau village. Débutant mon aventure au-dessus de ce qu’ils appellent aujourd’hui la forêt Askikwaj, je n’aurais jamais imaginé que des sentiers aussi merveilleux y égayerait tant de promeneurs adeptes d’ornithologie et avides de paysages dont regorge les 329,90 km2 de territoire de La Corne avec ses étendues d’eau tels les lacs Malartic et La Motte. D’ici, je peux même apercevoir les collines, qu’en fait les gens de la place appellent encore fièrement montagnes.
Arrivée au-dessus du village, je rencontre le Dôme. Parmi les 730 résidents, plusieurs sont déjà arrivés afin de célébrer leur fête annuelle «Ô village» qui promet des réjouissances pour toute la famille. Des joueux de musique, j’en ai connu en masse dans le temps, et je constate qu’à travers les générations, la relève s’est maintenue! C’est donc sur des airs traditionnels et modernes que j’admire une sculpture spécialement conçue pour le village par l’artiste Jacques Baril.
Le doux fumet du méchoui me chatouillant encore les narines, je me dirige vers le centre du village. Passé le dépanneur Accomodation St-Pierre, je regarde la belle église en pierre des champs. C’est son sous-sol qui a vu naître la troupe de théâtre amateur Les Badins. Semblerait qu’ils présenteront un théâtre d’été puisqu’ils sont en pleine répétition. À Noël, on peut y entendre les élèves de l’école du village présenter un spectacle de chants sur les marches du perron. Dire que dans mon temps, c’était là le meilleur endroit pour avoir les dernières nouvelles du village! Aujourd’hui, le bureau de poste et le restaurant du village l’ont remplacé…
Y’a pas à dire, la complicité et la jovialité font encore partie des valeurs lacornoises! Effectivement, rendue au Resto chez Isa, j’entends de la table ronde un certain Bobette parler de la température et du beau temps. On y parle aussi des œuvres des artistes locaux : de splendides photos apparues sur la page Facebook de la Municipalité, les derniers chefs d’œuvres exposés de façon permanente à la bibliothèque et au bureau municipal. Parlant d’œuvre d’art, on discute d’une sculpture de bains d’oiseaux devant le Dispensaire de la Garde!
Je m’y rends précipitamment et je constate qu’une jeune femme s’apprête à accueillir un groupe de personnes venues visiter ce lieu historique national. L’unique et précieux dispensaire devenu un site d’interprétation moderne. C’est donc avec le cœur léger et tout joyeux que je constate que mon coin de pays est toujours aussi accueillant, vivant et rempli d’une vie culturelle tout simplement alléchante!
Pour connaitre le calendrier des activités de La Corne, visitez le www.lacorne.ca.