Si la première écoute déçoit peut-être un peu (on retrouve un son qui fait très Philippe B, mais après le grandiose Variations fantômes, on s’attendait malgré nous à du magistral), Ornithologie, la nuit est un album qu’on ne peut laisser en plan. Les écoutes se multiplient, deviennent vite nécessaires, et on retrouve avec plaisir l’univers feutré et intimiste qu’on aime tant. Certaines pièces instrumentales contrastent un brin avec des plages plus rythmées, offertes avec des « back vocals » féminines qui semblent sorties d’une autre époque, mais le tout est un appel au printemps qui ne laisse pas indifférent. Présent dans les thèmes comme dans la luminosité des mélodies, le printemps d’Ornithologie, la nuit nous accompagne ensuite une partie de la journée. Bref, si le son n’est pas d’une nouveauté à tout casser, il est maîtrisé, complet et envoûtant. La poésie du quotidien est au rendez-vous, et on aime ça !   3,5   5


Auteur/trice

Après avoir enseigné le français, le théâtre et la littérature au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, Gabrielle Demers oeuvre dans le domaine de la pédagogie universitaire. Elle s’adonne aussi à la performance, aux installations artistiques et aux arts imprimés. Elle se questionne sur les enjeux actuels liés à la féminité dans l’espace public, entre autres.