Un petit jeu canadien paru cet automne et qui semble tout inoffensif dans sa petite boîte est maintenant disponible en boutique. Blueprints de Yves Tourigny a quelque chose pour vous faire travailler la tête malgré son petit air enfantin.
De prime abord, on croirait un jeu de construction des plus banals, puisqu’on nous demande de compléter des buildings de différentes formes en empilant des dés. Mais, connaissant l’auteur Yves Tourigny, qui habite la capitale nationale et qui a vu naître trois de ses jeux en quatre ans de travail, on se rend vite compte qu’une mécanique très intéressante nous y attend.
Le jeu se déroule sur quatre manches de six tours, où l’on doit construire une structure en empilant des dés, lancés au préalable sur la table. Là où tout devient magique, c’est que pour gagner, on ne doit pas nécessairement suivre le plan reçu au début de la manche. Plusieurs couleurs de dés se retrouvent dans ce jeu et chaque couleur a sa propre particularité. Par exemple, chaque dé noir empilé au-dessus des autres vous donnera davantage de points, les dés transparents donnent le pointage indiqués par le chiffre représenté sur les dés, les dés orangers adjacents aux autres dés orangers multiplient vos points, etc. Bref, tout est en place pour vous casser la tête pendant les six tours de jeux.
Évidemment, vous ferez beaucoup de points lors de votre manche si vous complétez votre plan de base, mais ce qui est merveilleux dans ce jeu, c’est que les points sont calculés manche après manche. Ce n’est pas parce que vous terminez premier avec une structure en règle que vous gagnerez nécessairement la partie. Un autre joueur marquera plus de points en ayant fait complètement une autre structure, par exemple réussir à n’empiler que des dés noirs les uns par-dessus les autres tout en suivant les règles de constructions. Un choix s’offre donc tout au long de la partie et on doit prendre une décision en fonction du résultat des dés sortis au hasard d’une pochette feutrée, rien pour nous simplifier la tâche.
Ce petit jeu casse-tête, dans les deux sens, amusera les débutants et procurera autant de plaisir aux joueurs avancés. S’il continue son ascension au même rythme, il se retrouvera dans le top 1000 du réputé site de classification des jeux de société www.boardgamegeek.com. « On approche le top 1000 depuis plus d’un mois, alors qu’on est passé de 3 800 en début novembre à 1 400 en début janvier » rapporte l’auteur, enthousiaste.
Encore plus près de nous
L’Indice bohémien annonçait dernièrement la sortie du jeu de société Rockwell, de l’auteur aux mille cordes à son arc, Bruno Crépeault. Le jeu n’est malheureusement pas encore disponible au Québec, mais des rumeurs portent à croire qu’il le sera dans les prochains mois. À suivre…