Quoi de mieux que d’entendre Les amoureux des bancs publics  par « Les Copains d’abord » pendant ce spectacle-bénéfice pour la salle Héritage à La Motte, le 15 février prochain à 20 h? Tout est organisé pour séduire le public, y compris un verre de porto à l’entrée soulignant la St-Valentin…

L’idée de ce spectacle pousse depuis longtemps dans la tête de Danaë Ouellet. Un rêve à réaliser. Normal, quand on s’est endormie si souvent dans les bras de son papa au son d’une chanson de Brassens.

Se sont joints à Danaë, Lionel Laliberté, Pierre Labrèche et Ginette Plourde, Michel Lord, Alain Richard, Nicole Catellier, Armande et Paul Ouellet que nous retrouverons sur la scène ainsi que Paul Beau, le génial accordéoniste.  « Ahhhh! le plaisir de se retrouver en gang pour chanter, pour être ensemble, partager notre amour de Brassens… voilà notre motivation », diront-ils chacun à leur manière.

Joint au téléphone, Paul Ouellet dit avoir entendu Brassens la première fois à 14 ans, à la même époque où Félix Leclerc joue et chante dans le film « La drave » tourné en Abitibi. L’adolescent travaille alors à Rapide-7 pour l’été et loge dans un grand bâtiment d’Hydro-Québec. L’un des travailleurs place le disque «  Le petit cheval » sur le pick-up en couleur. Une révélation ! Un coup de foudre! Brassens gagne la place du père spirituel dans le cœur de Paul. Quand Brassens meurt en 1981, il est secoué de sanglots. « Brassens est un immense poète, un écrivain, un philosophe, un orfèvre de la chanson.  Il suffit de redécouvrir les mots de La complainte des filles de joie ou de Chanson pour l’Auvergnat, pour ne citer que ces deux titres. Brassens serait-il slammeur avant l’heure ?

On croit souvent que les chansons de Brassens sont simples à jouer et à chanter. « Essayez voir! » disent Lionel et Paul. Elles sont complexes, savantes. Elles disent avec la contrainte des rythmiques et des mots simples,  des vérités profondes qui n’avaient pas été nommées encore.

Lionel admire le franc-parler de Brassens, son audace. Il se donne l’autorité de dénoncer, ce qui n’est pas acceptable à une époque pas si lointaine.  Pierre Labrèche, lui, admire l’intégrité, la sincérité du chansonnier, son souci de raconter la vie quotidienne des gens ordinaires.

Voilà, un spectacle pour revivre Brassens à La Motte, avec au rendez-vous la tendresse et l’irrévérence du poète. Les billets seront en vente à l’entrée à 15$ (y compris le porto) et au magasin chez Flo à La Motte. Pour réservation 819-732-8795.


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