C’est à la cathédrale Ste-Thérèse-d’Avila d’Amos qu’auront lieu, les 4 et 5 janvier prochains, les représentations du spectacle «Ce sera une cathédrale». Dans une formule alliant théâtre, musique et projection d’images historiques, le concept imaginé par Pierre Tremblay rendra hommage à un pionnier de notre région, Monseigneur Dudemaine.
L’œuvre multimédia coproduite par la Fondation Héritage d’Amos et les Productions Balbuzard retracera le parcours de cet homme qui fut un véritable pilier de notre histoire. Le comédien Étienne Jacques incarnera sur les planches le curé Dudemaine, alors que Bruno Turcotte et Frédéric Turgeon lui donneront la réplique dans les rôles respectifs d’Hector Authier et d’Aristide Beaugrand-Champagne.
Qui est donc J.O.V. Dudemaine?
C’est en 1912 qu’un certain abbé Joseph-Oscar-Viateur Dudemaine fait mensuellement acte de présence dans une petite communauté autrefois appelée Harricanaw. Il s’installe définitivement en 1913, alors que son supérieur, Monseigneur Latulipe du diocèse d’Haileybury, le nomme curé de mission. Cinq ans plus tard, le prêtre reçoit comme mandat de faire construire une église, la chapelle-école n’étant plus en mesure de répondre aux besoins d’une population en constante croissance.
Dans un manuscrit inédit relatant les mémoires du jeune homme, on peut lire qu’en imaginant la construction de l’église, il a une idée grandiose. «Ce sera une cathédrale…» pense-t-il. C’est ainsi qu’il se retrouve quelques années plus tard à travailler avec Aristide Beaugrand-Champagne, architecte québécois de grande renommée, aux plans de l’impressionnante structure que nous connaissons aujourd’hui. Monseigneur Dudemaine poursuit sa mission en terre d’accueil pendant 46 ans et c’est en 1966 qu’il rend l’âme, à l’âge respectable de 87 ans.
Une pièce en trois temps
Pierre Tremblay a imaginé une représentation en trois volets. Alors que les comédiens se produiront devant une succession de clichés d’époque, une première partie mettra en vedette le curé Dudemaine en compagnie de celui que l’on nomme « Père de l’Abitibi », Hector Authier. L’acte suivant présentera des dialogues entre le prêtre et l’architecte assigné à la création de la cathédrale, monsieur Beaugrand-Champagne, avant de se terminer sur une scène entièrement dédiée à une visite virtuelle du monument. «Pendant que la caméra conduira les spectateurs aux moindres recoins de la cathédrale, des explications détaillées accompagneront l’image. Une visite guidée hors du commun!» dévoile monsieur Tremblay.
2014, une année de célébrations
Évidemment, ce spectacle multimédia trouve son sens en tant qu’activité associée dans la programmation du centenaire d’Amos, mais également dans celle du 75e anniversaire du diocèse dont les dates coïncident justement. Les billets sont en prévente, et il sera également possible de s’en procurer directement à la porte, aux jours de représentation. Une opportunité de se divertir tout en en apprenant davantage sur notre patrimoine, une occasion à ne pas manquer!