Le Fonds des arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue, pour Martin Guérin, c’est… vital!

C’était le 8 février 2002… J’ouvre nerveusement une enveloppe portant l’entête du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Cette lettre allait changer ma vie car je venais d’apprendre que je faisais partie des premiers boursiers du Fonds dédié. J’allais avoir la possibilité de tourner mon premier film à une époque ou peu, ou voire pas, de films se tournaient en Abitibi-Témiscamingue. L’impact fut considérable et ma carrière de cinéaste fut ainsi lancée.

Novembre 2008, c’est sur un heureux coup de tête que je dépose un projet de film qui allait devenir Voir Ali. C’est grâce au Fonds dédié que je réalisai ce documentaire qui allait avoir une vie peu commune étant programmé de festival en festival allant de la Russie jusqu’en Californie en passant par Toronto, les Maritimes et surtout le très sélect évènement Ciné-Québec.

Les retombées positives du Fonds des arts et des lettres pleuvent sur toute la région. C’est devenu indiscutable, la culture est un levier identitaire significatif pour l’Abitibi-Témiscamingue, au même titre que le sport ou encore que nos ressources naturelles. Notre position culturelle reste fragile et l’apparition du Fonds dédié au début des années 2000 fut un vecteur qui nous a offert l’opportunité de prendre la parole, de se voir, de se reconnaître et d’être reconnu. Les apports du CALQ et celui du Conseil Régional des Élus sont vitaux pour assurer une pérennité artistique à ce qui a été amorcé il y a une dizaine d’années.

Martin Guérin

Cinéaste

Septembre 2013


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