Nos collégiens se sont prononcés… C’est au roman Et au pire, on se mariera de Sophie Bienvenu, que les 24 étudiants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue ont attribué la première place au terme des délibérations régionales du Prix littéraire des collégiens 2013. Élizabeth Aubé, étudiante au campus d’Amos, élue déléguée du groupe, est allée défendre leur choix lors des délibérations provinciales de la 10e édition de ce prix à Québec, les 11 et 12 avril derniers. Des étudiants du programme Arts et lettres, profil lettres, livrent ici la critique des cinq romans en lice.
Le Christ obèse (2e choix)
Un crucifix de bacon qui fait jaser
Parfois, nous devrions nous poser des questions à propos des gens qui nous entourent. Qui sont-ils? Sont-ils vraiment ceux que l’on croit? C’est à ce genre de réflexions que nous en venons après avoir lu Le Christ obèse de Larry Tremblay.
Ce roman, dont les thèmes principaux sont la mort, la paranoïa, le meurtre et la folie, laisse le lecteur sans voix. Il faut dire qu’une histoire qui commence avec un homme qui retrouve une jeune femme presque morte dans un cimetière, qui décide de l’amener chez lui pour la soigner pour finalement s’apercevoir qu’elle n’est pas ce qu’il croit, a tout pour intriguer. Edgar, le personnage principal, est très difficile à cerner et agit parfois de façon enfantine malgré son âge adulte avancé. C’est d’ailleurs un aspect positif de ce roman, puisqu’on ne sait jamais comment il va réagir. Sur le plan de la construction, les chapitres courts et rythmés, avec leurs titres «punchés», ajoutent au plaisir de lecture que procure ce roman.
Personnellement, j’ai adoré cette œuvre. Chaque personnage a un côté mystérieux qui nous amène à vouloir continuer de lire, afin de savoir ce qu’il cache. On entre si rapidement dans l’histoire qu’il est dur de s’arrêter. Le Christ obèse nous laisse sur plusieurs questionnements, et ce, autant sur l’histoire que sur la couverture. Une chose est sûre, c’est que ce crucifix de bacon fait beaucoup jaser.