L’industrie du tourisme de masse permet au gens de profiter des avantages d’un forfait tout inclus, d’alléger la préparation logistique et de faciliter les départs de dernière minute. Toutefois, elle profite très peu aux communautés locales qui accueillent les infrastructures touristiques. Par ailleurs, on peut se demander si cette expérience est enrichissante à tous les points de vue pour le voyageur et s’il n’y a pas moyen de découvrir du pays autrement.
Le tourisme «alternatif»
Le tourisme dit «alternatif» peut prendre plusieurs formes : tourisme durable, responsable, équitable ou solidaire. Il «met au centre du voyage la rencontre, l’échange, la découverte d’autres cultures, privilégie l’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, et une répartition plus équitable des ressources générées.» (Ritimo)
Le tourisme solidaire intéressera particulièrement les gens désireux d’établir un réel contact avec la population locale. Ce type de voyage, en effet, prend en considération les réalités locales, la culture et les modes de vie. Comme dans le cas du tourisme durable, le respect de l’environnement et les avantages économiques pour la communauté d’accueil sont importants. En plus de ces principes, le tourisme solidaire implique un engagement personnel dans un projet de solidarité internationale. La personne qui voyage peut participer de façon concrète au projet en donnant de son temps (construction, aide aux devoirs, agriculture, etc.), ou en utilisant les services touristiques d’une organisation locale qui investit une partie de ses profits dans des projets de développement au sein de sa communauté (école, garderie, dispensaire, etc.). Ultimement, si vous gardez un souvenir bien différent de vos vacances, votre passage profitera plus concrètement aux localités où vous séjournerez.
En Abitibi-Témiscamingue, de nombreuses personnes voyagent de façon solidaire. Pensons au groupe des Volontaires autonomes, qui ont, entre autres, participé à la construction d’une garderie dans un bidonville de Lima, au Pérou. Aux étudiants en Travail social du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue qui sont présentement au Burkina Faso dans un orphelinat. Aux étudiants en soins infirmiers de l’UQAT qui se rendent chaque année au Sénégal. Aux étudiants de la polyvalente le Carrefour de Val-d’Or qui vont en Équateur à tous les deux ans. Aux étudiants en Technique d’éducation à l’enfance du Cégep qui préparent leur deuxième stage au Nicaragua, et plusieurs autres initiatives personnelles en Afrique et en Amérique latine.
S’impliquer à partir de la région
Partir pour un voyage de ce genre requiert une certaine préparation. Souvent, une formation prédépart s’impose afin de bien se préparer au choc culturel occasionné par un mode de vie différent. Par conséquent, il peut être fort utile de recommander à ceux qui envisagent cette expérience de consulter des gens ou des groupes expérimentés en la matière. Dans les établissements d’enseignement, les étudiants peuvent s’informer auprès de la personne responsable de l’engagement social et communautaire ou de la personne coordonnatrice de leur programme d’études. Sinon, on peut s’informer auprès d’organismes tels que le Centre de Solidarité internationale Corcovado (www.csicorcovado.org), Infirmiers, infirmières sans frontières (www.iisf.ca), le Diocèse de Rouyn-Noranda (http://diocese-rouyn-noranda.org/) et l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (www.aqoci.qc.ca). \
Sources : Ritimo, Cdtm34, 2007. Dossier mis à jour en juin 2010
Carrefour Tiers-Monde