La vie de sœur Thérèse Pagé est étroitement liée à l’essor musical d’Amos et  de ses environs par ses nombreuses activités et fondations sur le plan de l’art musical et vocal.

 

Née à Shawinigan de l’union de Georges Pagé et de Dora Rheault le 6 septembre 1919, elle poursuit ses études au cours commercial bilingue au collège Notre-Dame-de-l’Assomption à Nicolet et acquiert un brevet d’enseignement musical et un Lauréat en chant de l’Université Laval. Elle poursuit cette formation chez Salvator Iassaurel à Montréal chez qui elle fait aussi de l’accompagnement.

 

En 1940, elle entre chez les sœurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge. Tout son champ d’action fut l’enseignement du piano, de l’orgue et du chant.

 

Elle continue de se perfectionner,  obtenant le baccalauréat en musique, option piano (Université de Montréal), le brevet d’enseignement classe À de l’École Normale spécialisée option musique (Université Laval). Plusieurs cours très variés et connexes s’ajoutèrent : sessions chefs de chœurs, chant grégorien et esthétique grégorienne et Orient-Occident, orgue, diverses  pédagogies : piano, solfège,  flûte, Orff, Kadaly…. En 1975, elle devient A.D.P. (agente de développement pédagogique) en musique et en arts au ministère de l’Éducation dans la région. Elle contribua à la préparation d’émissions musicales en collaboration avec Jean-François Sénart pour Radio-Canada et de films en collaboration avec Yvette Bernier pour Radio-Québec.

 

Après avoir fondé les chorales Chante-Clair et Satya, elle invita les chefs de chœur et choristes à se rallier à l’Alliance chorale canadienne. Grâce à cette initiative, ceux-ci ont pu participer aux Chorales Internationales du Mouvement «À cœur joie» à Terres des Hommes, puis à Vaison-la-Romain, en France et dans l’Ouest canadien. Son incessant dévouement la poussa à organiser des stages en chant choral et des rallyes chorals en Abitibi-Témiscamingue, invitant des compétences d’ailleurs et d’ici.

Avec beaucoup de dynamisme, elle a mis sur pied un regroupement des éducateurs et enseignants en musique de la région : l’AMENOQ  rattaché à la FAMEQ (Fédération des associations des musiciens éducateurs du Québec) basée à Amos.

Sœur Thérèse Pagé fut titulaire des grandes orgues à la cathédrale d’Amos et ce pendant 20 ans. Encore aujourd’hui, à l’occasion, elle caresse nos oreilles de ses doigts agiles sur les claviers de la cathédrale.

 

C’est pour rendre hommage à cette femme de carrière et de vocation qui œuvre ici depuis plus de 50 ans, pour célébrer cette artiste de passion qui partage tout naturellement son amour des arts et particulièrement de la musique qu’un prix de reconnaissance a été créé. Ce prix nommé en son honneur  est remis chaque année depuis 1998 par la Commission des arts et de la culture afin de souligner l’implication d’une personne dans la vie culturelle de la M.R.C. d’Abitibi dans l’un des secteurs suivants : les lettres, la musique, la danse, les arts visuels, les métiers d’art et le patrimoine.


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