La vie artistique ne serait pas la même à La Sarre sans l’apport indéniable de sœur Jeannine Durocher dans l’enseignement et dans la pratique culturelle. Grande passionnée, elle a su transmettre aux jeunes et moins jeunes son amour des arts.


« C’est un goût naturel que j’ai toujours eu », explique Sr Durocher. Dans sa jeunesse, elle avait eu à suivre et à accompagner une collègue durant son enseignement des arts et cette dernière lui a mentionné qu’elle avait beaucoup de talent pour enseigner. C’est aussi à cette époque que Sr Durocher a constaté tout l’intérêt des jeunes pour l’art. Elle a donc continué ses études dans cette voie pour aller décrocher un bac en arts visuels de l’Université Laval.


Après ses études, elle s’est installée à La Sarre pour combler le poste de spécialiste en arts à la Cité étudiante Polyno. Durant toutes ses années en région, elle a pris à cœur l’enseignement des arts autant aux jeunes du secondaire que du primaire, en plus de donner des cours aux adultes.


Elle tenait notamment à inculquer de grandes valeurs artistiques à ses élèves. « C’était très important pour moi de leur donner l’enseignement le plus juste des arts », exprime-t-elle. Médaillée de bronze du mérite scolaire décernée par le ministère de l’Éducation, elle tenait à ce que ses élèves arrivent au cégep et à l’université avec la meilleure formation possible. « Je voulais que leur travail ait comme finalité d’être exposé. Le travail en arts est fait pour être communiqué », indique sœur Durocher.


En plus de l’enseignement, Sr Durocher s’est impliquée dans le domaine culturel lasarrois. Elle a travaillé avec d’autres acteurs du milieu, durant 13 ans sur le dossier de la mise sur pied de la Maison de la culture à La Sarre inaugurée en 1986. Ce sont d’ailleurs ses élèves qui ont été les premiers à y exposer.


Parallèlement, Jeannine Durocher a continué de se perfectionner et de produire des œuvres. « On ne donne pas ce qu’on n’a pas! J’ai tenu à travailler ma création pour demeurer en éveil artistique. Aux deux ou trois ans, je montais des expositions solos en plus de participer aux expositions collectives. » Elle profitait aussi de ses vacances pour suivre des formations. Elle a d’ailleurs pris deux années sabbatiques pour aller chercher un certificat en histoire de l’art à l’Université de Montréal ainsi que pour aller se former en émaillerie et en joaillerie à l’École supérieure des arts et métiers.


En 1995, elle est nommée membre à vie du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue. En 2007, Carmen Branconnier, artiste lasarroise, fonde la Maison d’arts Jeannine-Durocher pour rendre hommage à cette grande dame. Même si Sr Durocher ne réside plus en région, elle revient fréquemment pour y suivre les événements artistiques.


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