L’auteure-compositrice-interprète Marie-Hélène Massy Emond est connue comme étant une fidèle collaboratrice de plusieurs projets artistiques mais, cette fois-ci, elle fera cavalier seul avec son violoncelle pour le plus grand bonheur de tous. C’est le 8 décembre que l’artiste de La Motte lancera son album solo Qui vive, lors d’un 5 à 7, à l’église orthodoxe de Rouyn-Noranda.
Attirée par la musique tôt dans sa vie, elle touche son premier instrument vers l’âge de 7 ans pour flirter par la suite avec un piano et un trombone. Son cœur d’adolescente préfèrera finalement un solide et grand violoncelle et lui restera fidèle. Elle part ensuite pour quelques voyages en Europe, Amérique du Sud et habite également à Iqaluit au Nunavut. À son retour, elle n’a pas oublié son amour et heureusement, il l’attendait.
Depuis 3 ans, Marie-Hélène Massy Emond vit de sa musique : « Je suis autodidacte et ne faire que ça me permet d’avancer techniquement. » Pendant ces années, elle collabore sur plusieurs projets et fait beaucoup de composition. Son nom est associé à Bascule, Cosmos, Sonia Cotten, AT@MTL, Guillaume Beaulieu et Ariane Ouellet, pour ne nommer que ceux-là.
Aujourd’hui, le violoncelle et la jolie blonde vivent une relation plus intime afin de se consacrer à un projet solo : un maxi (mini-album), loin d’être un démo, trop long pour être un single et trop court pour être un album. L’intensité de la violoncelliste sera condensée
en 5 pièces : « Je suis ravie de mettre mon travail solo sur un médium. J’ai passé la
dernière année à développer les arrangements musicaux, à explorer et à me rapprocher de ce qu’on appelle une chanson », explique la jeune artiste.
Ébéniste de la chanson
Une douce dualité peut être ressentie dans le travail de Massy Emond, un esprit urbain et une trame de fond rurale, particulièrement dans ses textes. Les pièces sont brutes, mais une belle maturité s’en dégage, celle de l’artiste, mais également celle de la dame avec son instrument : « Les coins ne sont pas sablés dans les pièces, comme si le grain et la texture demeurent bien tangibles à l’écoute des chansons », soutient Massy Emond. La polarité se situe également dans la voix de Marie-Hélène, de grandes variations aux notes plus douces et parfois aux pointes plus emportées permettent à l’auditeur un voyage sonore.
Les pièces illustrent l’ambivalence, l’espoir, la quête identitaire en milieu urbain, l’abnégation et le don de soi : « Je voulais également mettre en relief l’importance de ne pas nécessairement répondre aux standards, de faire des choix conscients en ne prenant pas pour acquis les grandes évidences et les conventions; bref, la capacité de se remettre en question », conclut la violoncelliste.
Certes, ce maxi est 100% Massy Emond, sans oublier la participation de quelques
collaborateurs : Karine Berthiaume, Steve Jolin, Yannick St-Amand, Sonia Cotten et
Daniel Lessard.