Lorsque l’on entame l’écoute de cet album, on retrouve l’univers du conteur de St-Élie-de-Caxton. On retrouve sa parlure, sa poésie, sa force de l’image et sa capacité de nous faire réfléchir, de nous émouvoir et de nous amuser. Alors que son premier album (Silence, 2009) comptait des chansons traditionnelles, il dévie cette fois vers des textes d’auteurs. Il en signe même quelques-uns comme petite misère, une « belle douleur » et Y’en a qui partent où il parle de voyage et d’errance. René Richard Cyr lui a offert Il faut que tu saches qu’il interprète pour « toi qui viendras après moi ». D’ailleurs, l’album est dédié au plus jeune fils de Fred Pellerin, Marius. La pièce Ozone, signée Raymond Lafond, va droit au cœur. Les premiers mots nous glacent le sang : « C’est un trou dans l’ozone, comme une fosse commune ». Avec Relish, Denis Massé rend les cabanes à patates sexy. On retrouve tout de même une chanson
du répertoire traditionnel sur ce nouvel album : La complainte du St-Maurice. Le tout est interprété d’une voix enveloppante, vibrante sur des musiques folk et traditionnelles. C’est sans contredit la trame de mon automne 2011. La pochette justifie l’achat de l’album
« physique ». Fred Pellerin met les textes en contexte. Par exemple, la chanson titre a été écrite : « à table avec blancheurs de pages et de nuits ». Très généreux.

 

4/5


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