Être malicieuse est très tendance depuis quelques années. Mais attention : il n’est pas question d’adopter une attitude mesquine dans ses relations interpersonnelles, mais plutôt de style et de tendances vestimentaires. Pour les passionnées de bijoux et d’artisanat québécois, le mot « malice » est devenu synonyme d’audace et d’originalité.
Meggy Rivard, designer originaire de La Sarre, a commencé à confectionner des bijoux pour elle-même. Amoureuse de la mode, elle a multiplié ses créations afin de les agencer à sa garde-robe. C’est à force de se faire demander où elle avait acheté ses boucles d’oreilles et ses colliers qu’elle a fini par prendre quelques commandes. À la base, l’idée était de créer des pièces uniques pour ses amies et ses proches, mais à leur tour, elles se sont rapidement fait interroger sur la provenance de leurs bijoux.
Si bien que Mme Rivard a dû créer une page Facebook pour répondre à la demande sans cesse croissante. C’est sous le nom de Meg Bijoux que les affaires ont commencé à rouler. Grâce aux réseaux sociaux, le mot s’est vite passé en Abitibi, à Montréal, puis finalement un peu partout à travers le Québec, sans oublier quelques clientes en Alberta et en Ontario. Sa ligne directrice pour créer : « faire ressortir l’éclat distinctif des femmes en privilégiant le mélange des matières, des textures, des formes et des couleurs diverses afin d’obtenir des créations surprenantes et audacieuses ». De fils en billes, le groupe a atteint plus de 1 500 membres, et ce, en à peine un an.
Meg la malicieuse
Constatant qu’en plus d’avoir du plaisir à créer, elle pouvait également en tirer un revenu d’appoint intéressant, Mme Rivard a voulu mettre davantage d’énergie dans son projet. Mais avant tout, un petit changement s’imposait : « J’ai donné le nom Meg Bijoux à mon groupe sans trop me casser la tête, confie-t-elle. Jamais je n’aurais pensé que ça prendrait cette ampleur. Il fallait maintenant que je trouve un nom qui fasse plus professionnel. Je me suis réveillée une nuit avec le mot malice en tête. C’était simple, efficace et ça me représentait. Je l’ai gardé! ». Des boutiques de mode telles que Kolchic (Québec), Myco Anna (Montréal) et Chapeau melon bottes de cuir (Montréal) se sont ensuite intéressées aux créations de la designer abitibienne, et tiennent aujourd’hui plusieurs de ses créations en magasin.
Être malicieuse n’aura jamais été aussi tendance…
> facebook.com/group.php?gid=31592697618