Les choses rares exercent souvent un attrait plus grand que celles plus communes. Pour Louise Morin, citoyenne de Villemontel, c’est un instrument de musique qui a eu cet effet. Forte de sa formation en piano, Mme Morin espérait un jour que son doigté se transpose à la harpe. Depuis 4 ans, son rêve est devenu réalité.
« C’est ma grand-mère, pianiste, qui m’a transmis le goût de la musique. Même si j’ai débuté en piano, la harpe m’a toujours fascinée » explique la musicienne. Le bel instrument à cordes pincées qu’elle convoitait demeurait quasi inaccessible en région. Elle a donc dû faire appel à une expertise extérieure. Ses recherches l’ont menée à Véronique Couturier, harpiste professionnelle de la région de Montréal. Quatre ou cinq fois par année, Mme Morin se rend dans la métropole rencontrer son enseignante et perfectionner son art. Maintenant elle-même propriétaire de harpes, elle peut pratiquer chez elle tout en important des connaissances d’un peu partout ailleurs.
Sa détermination porte ses fruits puisque Mme Morin fait désormais partie de l’Orchestre symphonique régional Abitibi-Témiscamingue (OSR). En mars et en avril prochains, elle partagera la scène avec Alain Lefèvre, pianiste et compositeur émérite ainsi qu’animateur sur Espace musique, lors de concerts spéciaux marquant le 25e anniversaire de l’OSR. Ceux-ci se tiendront dans les principales salles de spectacle de la région. Mme Morin a aussi l’occasion de jouer dans différents événements régionaux. Le son de sa harpe a accompagné l’émouvant moment d’allumer les lampions lors du Relais pour la vie d’Amos et même l’heureuse union d’un couple lors d’une cérémonie de mariage à Malartic.
Partager sa passion
Mme Morin semble pourtant trouver son plus grand plaisir dans l’enseignement. Elle initie les petits de certains jardins d’enfants aux bonheurs de la musique grâce à son instrument fétiche. Elle offre également des cours au Centre d’études musicales d’Amos. Ses élèves ont la possibilité de pratiquer à la maison : « Une harpe peut valoir le prix d’une voiture, mais je me suis procuré des modèles qui valent le prix d’une guitare. Nous les louons pour que l’instrument devienne accessible à tous ». À ce jour, Mme Morin demeure la seule enseignante de harpe en région.
Tel qu’elle le souhaitait, Louise Morin est devenue harpiste et partage généreusement sa passion avec la région. Elle peut se réjouir que l’instrument de ses rêves, tant magnifique qu’imposant, occupe désormais une grande place dans sa vie, mais aussi dans son salon!