Dès les premières notes, on comprend dans quoi l’on s’est embarqué; un long voyage, tant vers des destinations exotiques que dans un passé qu’on devine médiéval par la noirceur des mélodies. Les flûtes et les chants (dans une langue sans doute inventée, mais aux sonorités latines et/ou celtes) nous laissent aussi sur ces traces. On croirait parfois assister à une sorte de cérémonie, une incantation. Bien que l’instrumentation et les mélodies nous portent vers un passé lointain, la forme, elle, nous amène dans un passé plus récent; quelque part vers la fin des années 80, pas tellement loin des Dead Can Dance sans doute. La comparaison va de soi et l’ajout de  »pads » synthétiques et de rythmes électroniques corrobore ce sentiment.  Le tout n’en est pas moins agréable et joliment produit. Je ne peux pas comparer avec leurs trois ouvrages précédents n’étant pas en connaissance de cause, mais cet album est bien livré. À apprécier si vous n’avez pas peur ni de la noirceur ni du froid.

3|5


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