La culture, la nouvelle vague touristique

Par Winä Jacob

 

L’Association touristique régionale (ATR) a mis sur pied une table en tourisme culturel dans le but de démystifier cette branche du tourisme, de se l’approprier et de permettre aux acteurs du milieu d’en maîtriser les rouages afin de faire de l’Abitibi-Témiscamingue une destination de choix à ce chapitre.

« C’est quand même récent, mais on essaie de se donner un cadre et de déterminer ce qu’est le tourisme culturel pour nous. C’est vaste comme domaine, on peut parler des us et coutumes, des produits régionaux, de la culture au sens large, et bien d’autres », explique la coordonatrice de la table, Sonia Demontigny. Afin de ne pas s’y perdre, le collectif d’une vingtaine de membres de partout en région a choisi de se consacrer dans un premier temps à ce qui touchait la culture artistique. « Mais on veut que ça reste un processus ouvert, pouvoir aller valider avec le milieu si c’est vraiment ça qu’il veut. On pourra toujours réviser notre mandat ou l’élargir si le besoin se fait sentir», ajoute cette dernière.

La table s’est donné comme mandat de structurer l’offre culturelle dans le but d’améliorer celle déjà existante. « C’est pas simple, c’est deux milieux qui ne parlent pas le même langage. Le milieu culturel, c’est plus la créativité et les tripes tandis que le tourisme c’est plus marketing. »

 L’état des choses

Afin de bien connaître l’offre culturelle et touristique régionale, l’ATR s’est tout d’abord doté d’une analyse diagnostique des milieux touristique et culturel, et a dressé l’état des lieux du tourisme culturel. On y révèle les forces et les faiblesses de la région à ce chapitre, en plus de formuler certaines recommandations. Ainsi, on souligne que l’Abitibi-Témiscamingue vit une sorte d’effervescence culturelle, déploie d’efficaces et imposants efforts de mise en valeur de son image de marque, et que les MRC réussissent à se distinguer les unes des autres avec des produits d’appel qui leur sont propres. Par contre, on dénote que les programmes d’aide ne sont pas toujours adaptés pour bien soutenir les initiatives culturelles, que la rétention de la main d’œuvre est difficile, et que l’utilisation des nouvelles technologies ne se déploie pas à son plein potentiel. Enfin, parmi les pistes de développement à explorer, on retrouve la possibilité de développer des collaborations quant à la mise en marché afin d’augmenter l’attractivité globale de la région, la suggestion de développer le tourisme culturel en tenant compte des creux touristiques et une volonté répandue d’améliorer l’utilisation du web 2.0.

Le but avoué de la table est de mettre les visiteurs en lien avec les arts et la culture et de répertorier l’offre culturelle-touristique déjà en place, il ne leur reste qu’à déterminer les outils qu’ils choisiront (circuits touristiques, documents, promotions, routes thématiques…) afin de faire de l’Abitibi-Témiscamingue une terre propice pour le tourisme axé sur l’art et le patrimoine.


Auteur/trice