La Valdorienne Laurie Deraps gagne sa vie en maquillant les plus grands
C’est comme si déjà dans le ventre de sa mère, Laurie Deraps avait été initiée aux pinceaux et à la couleur. D’une maman peintre, le gène artistique s’est visiblement transmis vers la fille, qui a adopté le maquillage. Portrait d’une Valdorienne qui a pour mission d’embellir les visages de Claude Legault, Macha Limonchik, Xavier Caféïne et autres Sébastien Diaz.
Laurie Deraps est tombée dans les pastilles de fard multicolore un peu par hasard. Elle quitte Val-d’Or pour étudier le graphisme dans la jungle montréalaise, et, pour payer ses études, elle déniche un contrat de maquilleuse chez M.A.C., une chaine de comptoirs situés dans plusieurs grands magasins. Sans même s’en rendre compte, son entourage s’est rapidement formé d’artistes maquilleurs, de photographes et de gens qui gravitent dans ce domaine.
À la fin de sa technique, toujours avec l’idée de faire du graphisme son métier principal, elle tente de dénicher du travail dans ce domaine. Du coup, elle a beaucoup de temps de libre. « Tout le monde savait que j’étais disponible, alors les contrats de maquillage se sont mis à se booker rapidement, et à un moment c’était devenu un travail à temps plein », explique la jeune artiste.
À la fine pointe (du pinceau)
À la même vitesse que celle où son calendrier se colore d’engagements, on retrouve sa touche sur les couvertures de plusieurs journaux et magazines de prestige lus partout en province et au pays. Laurie a une feuille de route impressionnante pour son jeune âge : contrats pour le journal Voir, campagne publicitaire pour ARTV, photos du catalogue en ligne des magasins Simons, reportage dans Châtelaine, contrats pour le Festival Mode et Design de Montréal… Ses contrats les plus trippants? « Ceux pour l’A.B.A. en maquillage de scène [NDLR : l’Allied Beauty Association, dont le congrès annuel de coiffure et de maquillage présente les nouvelles tendances], mais surtout ma journée de tournage pour le clip Fruit défendu de Brigitte Boisjoli. Quelle équipe incroyable! »
La tête pleine de projets, elle voit grand. Quel est son but ultime? « London, Baby! Je rêve de travailler à temps plein à Londres », confie-t-elle à propos de la capitale du Royaume-Uni, berceau des nouvelles tendances, où elle se retrouvera non pas pour faire du cinéma, comme le chantait Renée Martel, mais bien pour y répandre ses couleurs.