Pour une onzième année, la région est appelée aux urnes de la culture afin de déterminer le récipiendaire du Prix du public TVA Abitibi-Témiscamingue. Cette fois-ci c’est la musique qui est à l’honneur, alors que les 5 candidats présentent des parcours passablement différents les uns des autres, mais une même passion pour leur art.
Gaétan Roberge – MRC Abitibi
Originaire de la Beauce et abitibien de coeur, Gaétan Roberge se dit surpris et heureux de cette mise en nomination. Suite à une formation universitaire en musique, il débarque en région et cofonde le Centre d’études musicales d’Amos où il enseigne, encore aujourd’hui, le piano. Il participe également à l’essor du chant choral en région en tant que chef de choeur de l’Ensemble vocal d’Amos depuis 24 ans et des Compagnons du Nord de Malartic depuis 15 ans. Il a aussi dirigé une quinzaine de fois les choeurs des semaines chantantes en France et au Québec en plus de diriger 2300 choristes dans le cadre du spectacle 2000 voix chantent le monde au Colisée de Québec. La musique a toujours eu une place importante dans sa vie : «Mon premier vrai contact avec la musique c’était chez un de mes oncles, il y avait un piano à rouleaux qui m’avait vraiment impressionné ; je pense que c’est là que le déclic c’est fait pour moi».
Gilles Parent – MRC Abitibi-Ouest
Cette mise en nomination ravit Gilles Parent. Celui qui s’est lancé dans la musique jeune public en 1999 mentionne que ce genre de reconnaissance est rare pour ceux qui oeuvrent auprès des enfants. Originaire et résident de Macamic, l’auteur-compositeur-interprète, qui est aussi père de famille, a participé aux finales des plus grands concours musicaux de la province (dont le Festival en chanson de Petite-Vallée et le Festival international de la chanson de Granby). Ce désir de se produire sur scène lui vient de loin : «Mes grands-parents chantaient tout le temps dans les fêtes de famille et quand j’étais enfant, je me disais ″un jour ce sera mon tour″. » Depuis, le chanteur sillonne les routes du Québec, de l’Ontario, de la France et de la Suisse afin de présenter le fruit de ses cinq albums.
Jacques Marchand – Rouyn-Noranda
Dès l’âge de six ans, à l’époque des pianothons, le compositeur et chef d’orchestre Jacques marchand était fasciné par le talent des plus grands «J’avais fait des pieds et des mains pour convaincre mon père de m’amener au sous-sol de l’ancien hôtel St-Louis voir les pianistes. Je trouvais impressionnant que quelqu’un puisse jouer si longtemps.» Depuis, il fait lui aussi dans la longévité avec ses 25 ans à l’orchestre symphonique de l’Abitibi-Témiscamingue (OSR) et 18 ans avec l’Ensemble Aiguebelle, organismes qu’il a lui-même fondés. Et c’est sans compter tous les spectacles et récitals qu’il a dirigés un peu partout dans le monde. Malgré tous les honneurs qui lui ont été décernés, cette nouvelle candidature le touche beaucoup : «C’est encore plus intéressant que d’être jugé par les pairs, parce que le public y va avec son coeur».
Martin Bernard – MRC du Témiscamingue
St-Placide de Béarn au Témiscamingue aura vu naître Martin Bernard, mais aussi son amour de la musique. « Quand j’étais petit, il y avait une vieille guitare qui traînait dans le fond de la garde-robe, elle avait quatre ou cinq cordes, puis moins par la suite, mais c’était pas grave j’aimais quand même ça jouer avec». Lorsque l’auteur-compositeur-interprète a finalement pu remplacer toutes les cordes, une belle carrière s’est présentée à lui, à chanter à la St-Jean Baptiste, ou lors de quelques spectacles au Cégep et à l’Université avec des copains musiciens. Puis viennent les enregistrements, avec la parution de deux albums : Sur les cendres du monde avec la formation Les cinqs doigts de la main en 2006, et Le monstre du lac avec le groupe La Baie du Sauvage en 2009. Cette même année, la formation est invitée au Festival des Guitares du Monde.
Chantal Archambault – MRC Vallée-de-l’Or
«Je suis flattée d’être en nomination, on dirait qu’à chaque fois j’en reviens pas de recevoir cette reconnaissance-là!» s’étonne l’auteure-compositrice-interprète Chantal Archambault. Les textes imagés sur fond de musique country-folk de la jeune valdorienne ont su charmer le public, les gens de l’industrie et les jurés de divers concours (FRIMAT 2008, Francouvertes 2009) au cours des quatre dernières années. Malgré que sa carrière commence, la passion de Chantal Archambault remonte tout de même très loin «Ma famille vous dirait que je chantais Da da da [succès du groupe Trio] avant de savoir parler ; moi, je me souviens plus des pratiques de lip sync dans mon sous-sol avec ma cousine.» Cette passion d’enfant s’est matérialisée en deux albums : Le collage (2007) et La romance des couteaux (2010).
Des vignettes publicitaires radiophoniques et télévisuelles ont été créées par RNC Média et seront diffusées du 14 mars au 10 avril sur le réseau TVA et Planète. Outre le prix du public, quatre autres prix seront remis le 18 avril prochain au Cabaret de la dernière chance par le CCAT.