La quatrième pièce de Tomboy s’intitule Surfer’s Hymn; dès les premières notes, on peut penser à l’univers des Beach Boys : mélodies fortes, voix haut perchées, et… et c’est tout. Car Panda Bear (pseudonyme de Noah Lennox, membre du groupe américain Animal Collective) est de plain pied dans la modernité. La texture sonore occupe une place importante dans chaque chanson, et s’avère la plupart du temps inventive et surprenante. Au premier abord, tout est très harmonique, mais l’atmosphère est plutôt gazeuse, remplie d’écho, de vagues de son; puis on poursuit l’exploration, et un rythme finit par se matérialiser, et une ligne mélodique revient, et les pièces finissent par prendre leur sens. Certaines oreilles sensibles pourraient trouver le résultat final bruyant, voire brutal; les curieux seront surpris et séduits par le travail sonore qui offre un habillage émotif puissant aux compositions originales de Panda Bear. Il faut par contre avouer que les chansons qui ont plus de tonus s’incrustent plus facilement dans l’oreille (comme la pièce titre, ou encore Afterburner). Si vous aimez, réjouissez-vous : le jeune homme a deux autres albums solos à son actif, et près d’une dizaine d’offrandes avec Animal Collective.

4/5


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