Le 20 mars dernier, à Amos, Sandy Boutin, président du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME), recevait le trophée Major de la personnalité touristique de l’année lors du 25e gala des Grands Prix du tourisme Desjardins.

 

Cette reconnaissance, qui lui vaut une mise en nomination lors du gala national des Grands Prix du ourisme le 7 mai à Montréal, s’ajoute aux multiples récompenses qu’a reçues le FME au cours des douze derniers mois, dont la plus fracassante a certainement été le Félix d’événement de l’année lors du dernier gala de l’ADISQ. Imaginez : le FME a gagné devant des pointures telles que le Festival de Jazz, les FrancoFolies de Montréal et le festival de la chanson de Granby! Une consécration aussi surprenante que précoce pour un événement d’à peine sept ans qui ne donne pas dans la proposition musicale grand public.

 

 

Bien sûr, il y a toute une bande de bénévoles acharnés et passionnés qui travaillent à faire du FME un succès. Mais sans les qualités exceptionnelles de Sandy Boutin, il y a fort à parier que le festival n’aurait pas le rayonnement qui le fait briller de manière aussi éclatante aujourd’hui. Mais quelles sont donc ces qualités…


RASSEMBLEUR : Pour avoir réussi à mobiliser aussi rapidement et avec autant de passion toute une communauté autour de son projet de festival, il faut bien qu’il possède cette qualité indispensable aux leaders reconnus.

 

CHARISMATIQUE : Lorsque Sandy fait un discours, on l’écoute. Pas parce qu’il a la verve ou la couleur d’un Michel Chartrand (paix ait son âme enflammée). Ni l’assurance cool d’un Obama. Mais Sandy possède un charisme subtil et particulier qui fait ressortir toute sa détermination et qui donne l’impression qu’il a des objectifs précis à atteindre, ce qui provoque le respect instantané de son auditoire.


AUDACIEUX : Il lui fallait certainement pas mal d’audace pour prendre en main la carrière de ce jeune groupe prometteur qu’était Karkwa il y a quelques années. À titre de gérant de ce qui est devenu l’un des groupes les plus respectés au Québec, il a réussi à s’imposer comme un acteur de premier plan dans l’industrie musicale québécoise, se taillant même une place au sein du conseil d’administration de l’ADISQ.

 

AMBITIEUX ET POLITISÉ : Quoi, ce ne sont pas des qualités qui font bon ménage? Ben voyons! Sandy Boutin l’a bien compris, lui qui, avant de se lancer corps et âme dans le domaine musical, a oeuvré dans l’ombre de grands politiciens provinciaux. C’est là qu’il a compris comment bien tirer les ficelles au profit de ses projets, mais aussi de sa région. D’ailleurs, plusieurs le voient un jour faire le saut en politique active. Avec toutes ces qualités, il ferait certainement un candidat (et, pourquoi pas, un ministre de la culture!) de choix… En a-t-il toujours l’ambition? À 34 ans, disons qu’il a bien du temps devant lui avant de devenir un homme sérieux… et mal aimé.


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