Tout d’abord, la pochette! Rien de plus invitant que l’appel d’un chanteur soul afro-américain. Ensuite, la pièce-thème qui débute avec une orchestration quasi-chrétienne et dont les premiers mots, « Je me suis rasé les aisselles en pensant à toi», donne le ton pour 41 minutes d’écoute exceptionnellement adolescente. Musicalement, la progression est évidente depuis Gros mammouth et Grand champion. Ça se compte au nombre d’accords, mais ça se constate aussi certainement par la voix de Simon Proulx qui, sans sortir complètement de la puberté, se veut dorénavant agréable à l’oreille.  Et les paroles sont tellement accrocheuses. Une ou deux écoutes et puis hop, on se surprend à chanter tous les refrains dans l’auto. Les tounes ont toutes leur valeur ajoutée. Permettez-moi de souligner le côté rétro-60 du premier extrait Caméra vidéo, l’intense et profonde absurdité de la Nuit de la poésie et même l’émotion que nous extirpe Le bureau du médecin. Pas capable d’arrêter risque quand à elle de rocker les planchers de danse et bravo pour l’idée de conclure l’album en remerciant le Club Optimiste! Possiblement que les plus érudits mélomanes qui liront ces lignes dédaigneront de telles louanges. Avant de crier au blasphème, sachez que je me suis moi-même prétentieusement cru au-dessus de ce genre de produit, pensant que j’étais passé à autre chose. Erreur. Les Trois Accords m’ont ramené bien à terre et j’adore ça! Dans son registre, je ne vois pas ce qui pourrait rendre meilleur Dans mon corps, ce qui me force à assumer cette note parfaite 

5/5. 


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