Promus grands gagnants de la treizième édition des Francouvertes, nous les avons vus, écoutés et acclamés lors de la soirée Rock de la dernière édition du FRIMAT. Leur dossier de presse déborde de critiques de spectacles à couper le souffle; Ariel Coulombe, chanteur dont le prénom est prêté au groupe, est comparé à des géants tels Jagger et Bowie. Ce sont de vraies bêtes de scène à l’énergie irrévérencieuse et déjantée. Leur musique glam-rock à saveur actuo-80 inspire frivolité et déhanchement. Ariel s’autoproclame Psycho-rock noir bonbon et c’est à l’état brut, avec fougue et vigueur, qu’il nous fait goûter à sa sauce avec ce premier opus. Séduite dès la première écoute, dès la première pièce, j’ai été éblouie de la ferveur contagieuse d’Ariel. Les nostalgiques des années 1980 seront ravis! C’est avec une hargne bien canalisée qu’ils nous livrent 6 pièces toutes aussi affriolantes mais bien distinctes les unes des autres. La voix cassante de Coulombe, amalgamée aux riffs énergiques et à la batterie saccadée de la plupart des pièces, provoque une soif de bouger incontrôlable. C’est donc avec une satisfaction enivrante que j’ai écouté et réécouté l’album; Ariel m’a contaminé! Je ne cesse de fredonner La danse des paons. Teinté d’arrangements à la sonorité Breastfeeders ou encore Indochine, c’est sous des notes aux influences bien dosées de ses prédécesseurs qu’on ressent l’authenticité d’Ariel. Ces Montréalais nous livrent, avec un instinct noir, du matériel moins cérébral mais plus marginal, plus gras, plus sale. L’unique point négatif de cet album est sa durée. On en veut plus! Ils nous reviendront sans aucun doute avec un second album plus mature, plus intellectuel, et qui sait, peut-être même avec quelques pièces en plus!

4/5


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