Elle est enseignante de yoga et de dessin intuitif; il gagne sa vie en donnant des cours de cirque. Ensemble, ils n’ont qu’un objectif : un partage culturel sans aucun goût pour le profit. Car Valérie Côté et Bruce Bigot aiment faire les choses différemment, et leur projet culturel Gaïart en est la preuve : il s’agit d’une école donnant différents types de cours, « où vous le voulez bien au Témiscamingue ».

Quand il arrive au Québec, Bruce Bigot n’a qu’une idée en tête : changer d’air. Élevé en Allemagne puis installé dans le Sud de la France, il avait l’impression que Nicolas Sarkozy, qui venait d’être élu, n’allait pas octroyer beaucoup d’argent pour les arts. « Je me disais que le Québec était une grande province où les gens avaient l’air fort accueillants, qu’ils avaient l’air de vouloir faire des contes, la fête et du partage ».

Bruce n’avait pas tort : après 3 mois à Montréal, il rencontre Valérie Côtécelle avec qui il décide de partager sa vie amoureuse et six mois plus tard, ils se marient. « Lors du mariage, nous étions habillés en clown et les invités qui n’étaient pas déguisés en clown devaient payer 200$ d’amende ». Cette belle initiative laissant place à la fête et au partage culturel laisse présager le meilleur pour leur projet culturel.

Native de Ville-Marie, Valérie Côté fait ses débuts dans un bar culturel de Montréal où elle et Bruce se retrouvaient souvent, L’Escalier. L’endroit honorait ce qui deviendrait la le fondement de Gaïart, en tenant des rencontres sur la poésie et sur la musique. « Avec Gaïart, on tient à perpétuer cet enseignement-là, transmettre aux gens des connaissances culturelles et artistiques. »

Explorateurs artistiques

Le couple propose donc une panoplie de cours pour les gens de tous âges ou presque : de la danse contemporaine, de la musique, des contes, du cinéma 3D… Déjà, une session de cours de théâtre a été complétée à l’automne dernier. « Nous avons dû arrêter car nous sommes en train d’écrire une pièce qui doit être crée début juillet, À l’ombre d’un vagabond, explique Bruce Bigot. On y fait la connaissance d’un homme avec un vécu incroyable mais que personne ne veut voir. L’histoire rappelle qu’un enfant se trouve en chacun de nous. »

Gaïart c’est aussi un projet musical, appelé Maké, avec Bruce à la guitare et aux voix et Benoit Racine – que le couple a rencontré à son arrivée au Témiscamingue, l’an passé – aux percussions. « Ce sont des chansons à texte genre reggae, blues et plusieurs autres styles », explique Bruce. Le groupe, qui a joué à l’Agora des Arts pour célébrer le premier anniversaire de l’Indice bohémien en septembre dernier, ira se produire en mai en Europe. Un album est également dans les plans de ces artistes multidisciplinaires.


Auteur/trice