Une nouvelle œuvre vient marquer le paysage du Vieux-Noranda, qui s’impose de plus en plus comme quartier culturel avec un nombre impressionnant d’œuvres d’art public au pouce carré.

Du haut de la passerelle surplombant la rue Murdoch, La Gardienne du temps veille sur les maisons avoisinantes et accueille les passants qui entrent dans le Vieux-Noranda. Commandée par l’hôtel Gouverneur Le Noranda auprès de l’artiste Karine Berthiaume, cette installation en cuivre représente une enfant enracinée tenant dans ses mains une sphère. Surveillant le corbeau qui se trouve près d’elle, elle protège soigneusement la sphère, le cercle fragile de l’unité et de l’équilibre, selon l’artiste.

« Par définition, la racine c’est la partie d’un organisme vivant qui ravitaille, qui nourrit, explique Karine Berthiaume. Ou encore, c’est ce qui démontre un attachement envers un lieu, un groupe. On peut s’imaginer un dialogue entre l’enfantet le corbeau. Le corbeau, c’est le symbole d’intelligence, mais c’est aussi celui qui, dans plusieurs cultures, voit dans l’avenir. L’enfant demande à l’oiseau, en quelque sorte, comment on peut vivre à l’avenir dans un environnement qu’on détruit en même temps ou comment laisser des traces positives dans le passage du temps. La lourde sphère qu’elle a dans ses mains démontre le poids du legs que nous offrons aux générations futures. »

C’est avec une grande fierté que Frédéric Arsenault, directeur général de l’Hôtel Gouverneur Le Noranda, a inauguré cette œuvre touchante qui, malgré ses 800 livres, sera selon lui appelée à voyager : « Les nombreux festivals ayant lieu dans le quartier combinés aux clients de l’hôtel permettront annuellement à l’œuvre d’être admirée par plus de 25 000 visiteurs provenant de l’extérieur de la région. En fait, c’est le meilleur des deux mondes, l’œuvre voyage autour du monde tout en demeurant disponible pour les gens d’ici et ça, pour moi, c’est très important. »


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